Placé sous le slogan « Libérer l'imaginaire», la 6e édition du Festival International de la littérature et du livre de jeunesse, se déroulera du 13 au 22 juin, à l'esplanade de Riad El Feth à Alger. Le le Feliv 2013 installera ses quartiers non seulement à Alger mais également au niveau de deux villes limitrophes. Cette nouvelle édition qui n'est que le prolongement de la dynamique amorcée en 2011, ambitionne d'offrir au public un concentré de nouveautés en matière livresque, des rencontres-débats ainsi qu'une riche animation musicale. Les grandes lignes du programme de cette 6e édition ont été dévoilées, hier, lors du traditionnel point de presse, précédent le festival, animé par le commissaire du festival et directeur des éditions Chiheb International, Azzeddine Guerfi. Cet ancien routier de l'édition s'interroge : «qui de mieux que le roman, la nouvelle, le poème, par la seule entremise de lettres, de mots et de phrases, sont capables de créer en nous un univers en trois dimensions, sinon en quatre, voire plus. Avec ses décors, ses personnages, ses actions… Cette sixième édition du festival s'inscrit pleinement dans cette approche en renouvelant et même en bonifiant ses rendez-vous avec la littérature et les auteurs». Ainsi mis à part, les participants algériens spécialisés dans la littérature et dans le livre de jeunesse, d'autres pays seront présents à ce rendez-vous, à l'image de la France, du Liban, de la Syrie, de l'Amérique du Nord, du Pérou, de la Turquie, du Gabon et de Djibouti. L'autre point important du Feliv est la reconduction du partenariat avec le Métro d'Alger et ce, à travers une série de manifestations qui se tiendront dans quatre stations, pour, justement, rendre hommage aux pionniers de la littérature algérienne, arabophones et francophones. Ainsi au prix du ticket du métro, le public pourra faire l'acquisition du livre en question. De même que la cinquantaine de livres, édités dans la cadre du Feliv seront également également en vente et disponibles au niveau de certaines stations de métros. Comme l'a si bien souligné le commissaire du festival, l'idée première est d'inciter le potentiel lecteur à avoir ce réflexe d'acquérir un livre donné. Cette sixième édition se déclinera sous la forme d'un double hommage rendu au regretté écrivain Tahar Djaout assassiné il y a vingt ans et en reconnaissance aux éditeurs qui ont pris fait et cause pour l'Algérie et pris le risque de choisir le texte pour dénoncer une machine coloniale. Des faces-à-faces mettront, ainsi, en dialogue des auteurs qui se plairont à échanger des regards et des points de vues sur les lieux d'écriture, les territoires de l'imaginaire, et les champs de résonance à l'actualité du monde. Trois jours seront réservés à l'histoire avec notamment un hommage à la défunte romancière Yamina Mechakra. Dans le registre du programme jeunesse, plusieurs ateliers destinés aux enfants seront proposés par des animateurs algériens et étrangers. Parmi ces ateliers citons entre autre le monde du dessin, le monde des contes, le monde écolo et le monde des managas. Le public pourra, également, assister à des spectacles de danse et de performance théâtrales, signés entre autres par «Balabal Circus» du chapiteau d'Afrique, «Gouch'la» du petit théâtre de Blida, ou encore «Danses des mots», présenté par les enfants de l'école Artissimo. La musique ne sera pas en reste puisque six concerts seront données par Gâada Diwane de Béchar, un concert de l'orchestre arabe de Barcelone, un de Youcef Dhafer, un de Guem et un autre concert avec Akli Yahiéténe. Il est à noter que des bus habillés aux couleurs du Feliv, assureront les navettes entre certains quartiers : façon singulière de faciliter le transport aux usagers.