Dans la nuit de mercredi à jeudi, Clément Meric, un étudiant en première année à l'Institut d'études politiques de Paris, âgé de 18 ans, décède après une attaque perpétrée par trois jeunes militants d'extrême droite, près de la gare Saint-Lazare (Paris). Il s'agit d'une agression à caractère purement politique, l'étudiant étant connu pour ses positions syndicalistes et son engagement dans l'extrême gauche française. Il aurait été abordé par ces jeunes à la sortie d'une boutique avant que l'escalade verbale ne laisse place à la violence physique. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a exprimé sa «totale détermination à éradiquer cette violence qui porte la marque de l'extrême droite», alors même qu'il ne s'agit pas du premier événement du genre. En effet, le 30 mars dernier, la ville de Lyon avait déjà été le théâtre de violences perpétrées par des activistes appartenant à des groupuscules d'extrême droite, à l'image du Groupe union défense (GUD). L'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière dans lequel a été admise la victime a établi que celle-ci avait succombé à ses blessures en milieu d'après-midi. Alors que la rue parisienne s'émeut, un rassemblement à la mémoire de Clément a eu lieu hier à 18h30, place Saint-Michel. Le directeur de Sciences Po Paris avait invité les étudiants à venir se recueillir, hier à 16h, dans le jardin de l'Institut.