Sur les 50 lots retenus au niveau des 22 plages ouvertes à la baignade dans la wilaya, trois seulement ont été mis en concession. Avec le laisser-aller qui s'est érigé en règle depuis un certain temps, c'est l'anarchie qui règne décidemment dans les plages où les squatteurs imposent leur loi. A la plage Kotama, l'un des endroits qui connaît le plus d'affluence de part sa proximité avec le centre-ville de Jijel, des adolescents, et même des enfants, proposent une place sous un parasol pour 500 DA. «Ces squatteurs ne vont pas s'arrêter là, ils vont encore interdire aux citoyens d'installer leurs parasols et chaises pour occuper toutes les espaces et louer leur matériel», chuchote-t-on. Interpellé à ce sujet, le directeur du tourisme a été catégorique en affirmant qu'aucune partie n'a été autorisée pour le moment pour gérer cette plage. «C'est du squat illégal», a-t-il lancé. L'on apprend, cependant, que deux lots de la plage Kotama, l'une à l'est et l'autre à l'ouest de cette bande côtière, ont été concédés à un opérateur privé. Selon notre interlocuteur, celui-ci s'est engagé à mettre en place certaines commodités, dont une salle de cinéma et des jeux vidéo pour enfants, ainsi qu'un restaurant. L'accès reste, cependant, libre, au lot numéro trois en milieu de la plage, qui n'a pas été concédée. L'on apprend, à cet effet, que sur les 50 lots retenus au niveau des 22 plages ouvertes à la baignade, trois seulement ont été mis en concession, deux à Kotama et un à la plage des grottes merveilleuses. Le reste des lots n'ont pas trouvé preneur, ce qui a fait qu'ils ont été mis à la disposition des APC pour les gérer. La commission de préparation et de gestion de la saison estivale, créée par arrêté du wali, aura-t-elle les coudées franches pour agir là où les squatteurs se sont arrogé le droit de s'autoproclamer gestionnaire de ces plages ?