L'exploitation des plages en Algérie entre dans le cadre de la conquête des marchés internationaux, a fait savoir M. Ghouti, conseiller du ministre du Tourisme et de l'Artisanat, qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction. Les concessions accordées par le wali territorialement compétent vise la professionnalisation de la gestion des plages. C'est une commission au niveau de la wilaya qui lance les avis d'appel d'offres pour les plages à gérer. Il précise que sur les 584 plages recensées par le ministère, 352 sont ouvertes à la baignade et sur celles-ci, 380 parcelles ont été concédées. Il souligne que seuls 25 % d'une plage est ouverte à la concession, le reste est libre. Autrement dit, l'accès à la plage est gratuit. Le choix porte sur la partie concédée avec ses services payants, d'une part, et, d'autre part, la partie libre où le baigneur peut poser son parasol ou ne pas avoir de parasol, étant entièrement libre et non contraint à louer quoi que ce soit. Ce qui est constaté, c'est que dans la partie concédée à un privé, il y a un effort pour assurer la propreté du sable alors que dans la partie gérée par la commune, c'est plutôt l'impression de l'abandon, du délaissement et du manque de surveillance, comme si l'on voulait convaincre les estivants qu'il vaut mieux donner la plage en concession. Pourtant, les questions de salubrité publique font partie des prérogatives de l'APC. Point commun des deux parties (privé et APC), c'est la même mer et souvent l'eau est sale partout. M. Ghouti rappelle que l'article 5 de la loi stipule que l'accès aux plages est gratuit. Il souligne que les concessions sont accordées sur la base d'un cahier des charges et de critères (professionnalisme, caution bancaire, ressources humaines et plan d'aménagement). En cas de défaillance par rapport au cahier des charges, il y a retrait de la concession. Le concessionnaire est tenu d'assurer la propreté, l'hygiène, la sécurité et l'animation. Les tarifs sont libres. Ce qui est visé, c'est la clientèle nationale et internationale. Pour le moment, les Algériens préfèrent les plages tunisiennes et c'est un cas de conscience, reconnaît M. Ghouti. C'est pourquoi, les pouvoirs publics ont élaboré une stratégie pour fixer le plus grand nombre d'Algériens sur le sol national durant les vacances. Seulement, le nombre de lits est insuffisant, fait remarquer M. Ghouti : 80 000 lits dont seulement 10 000 aux normes internationales alors qu'en Tunisie, il y en a 250 000 aux normes internationales. En 2015, l'Algérie aura 75 000 lits nouveaux, fait savoir M. Ghouti. Avec les lits, le maillon faible, c'est la prestation, fait observer M. Ghouti. D'où la priorité donnée au chantier de la formation, dit-il. Pour M. Ghouti, le potentiel et les atouts touristiques ne suffisent pas, l'offre touristique se construit sur le nombre d'hôtels, sur l'animation. Il y a une stratégie dans ce sens, elle a été lancée il y a trois ans.