Les prix du pétrole ont connu une hausse hier sur les marchés américain et londonien. Deux facteurs ont favorisé cette hausse conséquente, la baisse des stocks hebdomadaires des produits pétroliers aux Etats-Unis et les chiffres optimistes sur l'emploi dans ce pays après la publication du rapport du département américain du Travail. Après avoir reculé à 93,13 dollars le baril mardi dernier, le pétrole brut américain est remonté à 93,74 dollars le baril après la publication mercredi des chiffres sur les stocks hebdomadaires des produits pétroliers. Mercredi, le département de l'Energie avait annoncé une baisse de 6,3 millions de barils des réserves de pétrole brut, soit quinze fois plus que les estimations faites par les analystes avant la publication. Les réserves d'essence ont elles aussi reculé de 400 000 barils. Le recul des réserves de pétrole brut est dû essentiellement à la reprise des raffineries qui sont sorties de la période de maintenance. Jeudi, cette tendance à la hausse s'est confirmée et le WTI a ouvert à 94,61 dollars à New York. La publication des chiffres sur l'emploi aux Etats-Unis, hier, a renforcé la tendance à la hausse des prix. Le département américain du Travail a annoncé la création de 175 000 emplois de plus que ceux qui ont été détruits, soit un chiffre supérieur aux estimations des analystes qui avaient misé sur une création de 159 000 emplois. Le taux de chômage reste cependant supérieur à 7%, à 7,6%. Le prix du pétrole de qualité brent sur lequel est basé le pétrole algérien, le Sahara blend, évolue à la hausse lui aussi. Hier, le brent a dépassé la barre des 104 dollars le baril alors qu'il était à 100,39 dollars une semaine auparavant. Hier vendredi et en milieu d'après-midi, le brent avait atteint 104,53 dollars et le WTI 95,72 dollars le baril. Les prix sont également soutenus pas les annonces faites jeudi par le président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi, qui a annoncé que la BCE était prête à intervenir encore pour soutenir la zone euro qui vit une grave crise économique marquée par la récession. Ces déclarations ont renforcé l'euro et, comme il fallait s'attendre, le recul du dollar par rapport à l'euro favorise les prix du pétrole. Selon le président de la BCE, l'activité économique en Europe devrait se stabiliser et s'améliorer graduellement, même si la zone euro restera en récession en 2013. Une croissance de 1,1% est prévue en 2014, selon le responsable de la BCE. Cette reprise en Europe devrait favoriser la reprise dans les autres régions et soutenir les prix du pétrole. En fin de journée d'hier, les prix ont poursuivi leur hausse. Le brent était à 104,75 dollars tandis que le WTI était à 96,15 dollars le baril.