Blida et Ouled Yaïche : les deux dernières étapes de la tournée de M. Ouadhah, wali de Blida, aura connu des hauts et des bas avec, d'un côté, les travaux et les projets de grande envergure pour les deux plus grandes communes par la densité de la population, à savoir Blida et Ouled Yaïche et, de l'autre, la précarité de la situation dans les domaines de la santé et de l'éducation pour des communes comme Bou Arfa et Chréa. Ainsi, il sera appris que le coût du transport au quotidien est de 100 da pour un lycéen résidant à Chréa, éloignée de 18 km du plus proche lycée. La population de ces hauteurs a demandé et obtenu un véhicule de transport collectif pour ses 38 jeunes faisant la navette. 29 et 12 logements individuels, détruits à différents degrés lors du massacre perpétré en 1997, ont vu le transfert du projet de réfection attribué à l'OPGI. « le coût estimé pour chaque logement avoisine les deux millions de dinars alors qu'il n'était que de 50 millions de centimes en 1985 », révélera un des élus à l'apc de Chréa. 14 chalets appartenant à des privés sont squattés actuellement et les 610 résidences secondaires, occupées par les saisonniers et source de recettes pour la mairie, sont l'objet d'un litige pour la majorité après la décision de majoration du loyer qui s'élevait à...1000 DA l'année. Chréa, commune à vocation touristique, a enregistré la remise en service de l'hôtel des Cèdres depuis le mois de février dernier après des travaux d'aménagement ayant coûté de 52 millions de dinars. 20 chambres, 40 lits et 60 couverts pour cette première année service et une prévision de 450 couverts pour la deuxième année. L'autorisation d'exploitation pour cet hôtel, propriété de la commune, a pu être possible le 24 avril dernier. Le Parc national de Chréa, ultime visite de la délégation, s'étale sur 26 587 ha divisés en trois secteurs : El Hamdania, Hammam Melouane et Chréa. Véritable poumon pour toute une région englobant les wilayas de Blida, Aïn Defla et Médéa, le parc englobe une population riveraine de 4 000 habitants et représente 20% de la faune nationale. Il a été classé réserve de la biosphère par l'Unesco au mois de décembre de l'année 2002. 1 200 ha de cèdres, 900 de chênes-lièges et 7 000 ha de pins d'Alep ajoutés aux 164 espèces médicinales, 55 espèces très rares et 15 espèces protégées, le parc fait l'objet d'une attention particulière par les responsables. Plusieurs chantiers en vue Le wali promettra à la fin de sa visite une salle polyvalente pour la jeunesse locale, un médecin et une ambulance pour la population. Même cas pour la commune de Bou Arfa, où le centre de santé de Baba Moussa a ouvert ses portes à l'occasion de la visite de toute la délégation. Situé sur les hauteurs de la commune, au bout d'un chemin escarpé et d'une route en très mauvais état nécessitant sa réfection - un affaissement de terrain au mois de février causé par une construction illicite nécessite une enveloppe de 35 millions de DA -, le centre de santé n'a pas laissé indifférent la population locale qui est venue en nombre applaudir à l'ouverture solennelle. La réfection du centre abandonné durant les années de tragédie a nécessité une enveloppe de près de 226 millions de centimes et servira à une population estimée à plus de 7 000 habitants. Un château d'eau d'une capacité de 1 000 m3 a vu son réseau connecté à celui de Baba Moussa d'une capacité de 1 500 m3 et le directeur de l'hydraulique pour la wilaya a promis la mise en service pour le 1er juin prochain. 200 logements à Hay Driouech et 79 locaux à usage professionnel seront parmi les projets en cours de réalisation. Les élus locaux ont voulu faire approuver deux autres projets pour cette commune, à savoir une aire de jeux de 10 000 m2 à Hay El Bey et une station d'épuration des eaux usées à installer sur les bords de l'oued Bou Arfa dont la pollution a atteint la cote d'alerte mais les sources de financement de l'exécutif ne sont pas très sûres. L'autre rive, marquant la limite avec la commune de Blida, a vu l'enregistrement au bénéfice de cette dernière d'un projet de 110 locaux à usage professionnel avec un coût global de plus de 40 millions de dinars à la place du boulodrome, cher à nombre de jeunes et retraités. Des indus occupants avaient voulu se plaindre mais semblaient déconfits devant le fait accompli après la pose de la première pierre du projet qui sera terminé dans un délai de six mois, c'est-à-dire à livrer au début du mois de novembre. Aucune déclaration du wali à l'issue de cette tournée menée tambour battant à travers toutes les communes de la wilaya. Bilans chiffrés attendus dans les jours à venir.