Une exposition des produits iraniens a été inaugurée hier au Palais des expositions de la Safex (Alger) et durera jusqu'au 6 mai. Les organisateurs estiment qu'elle représente une opportunité réelle de promotion des capacités industrielles iraniennes en direction des opérateurs algériens et permettra d'identifier les futurs projets communs. Selon les exposants, les relations entre les deux pays « doivent dépasser la dimension commerciale par un développement conséquent et mutuellement bénéfique de la coopération industrielle, telles les industries mécaniques, pharmaceutiques, agroalimentaires et des matériaux de construction (ciment) ». Les Iraniens semblent avoir porté un choix stratégique sur l'Algérie de laquelle ils comptent faire « un pont dans la région du Maghreb et même de l'Afrique ». Pourtant, les échanges économiques entre les deux pays sont à un niveau insignifiant (autour de 5 millions de dollars). L'année dernière, un protocole d'accord de coopération a été signé à Alger entre la Chambre algérienne du commerce et de l'industrie (CACI) et la Chambre du commerce, de l'industrie et des mines d'Iran (CCIMI). Une cinquantaine d'exposants, représentée par 160 opérateurs, ont participé à cet événement dans plusieurs activités : le tapis fait à la main, le bâtiment (le mur préfabriqué), fabricant des appareils de chauffage et la cheminée à gaz, industrie d'emballage des produits alimentaires, fabricant des équipements pour l'usine de briques (briqueterie), détergents et les articles ménagers et même l'industrie automobile avec la marque Saipa. Les Iraniens ont ciblé les secteurs porteurs de l'économie algérienne et veulent être partie prenante dans les grands chantiers lancés en Algérie à la faveur du Plan de soutien à la relance : l'industrie agroalimentaire, la construction, les infrastructures et les équipements chimiques et médicaux. I ls prospectent le marché en cherchant des contrats. L'économie iranienne demeure encore fortement administrée (subventions élevées, contrôle de l'Etat sur 85 % de l'appareil productif, insuffisances des privatisations) et reste une économie de rente pétrolière et non une économie de production diversifiée. Il n'en demeure pas moins que cette économie possède des atouts certains : des réserves d'hydrocarbures et de gaz qui sont parmi les plus importantes du monde et une situation géostratégique névralgique (transit pour le gaz et les marchandises). L'Iran est considéré comme « une puissance industrielle ». Ce pays exporte principalement vers le Japon (18 %), la Chine (9 %), l'Italie, l'Afrique du Sud et la Corée du Sud. Le gouverneur de Khorassan, une région réputée pour ses tapis multicolores et la culture du safran, a affirmé : « Les produits exposés durant cette manifestation reflètent une partie de nos potentialités. Nous tenterons dans le futur de booster notre coopération et d'approfondir nos rapports. »