La Chine a envoyé, hier, pour la deuxième fois, une femme dans l'espace pour sa plus longue mission spatiale à ce jour. Une nouvelle étape vers l'objectif d'une station spatiale chinoise d'ici 2020, ont annoncé des responsables du programme spatial. Le tir d'une fusée «Longue marche» avec le module Shenzhou-10 a eu lieu hier à 9h38 GMT, a annoncé Wu Ping, porte-parole du programme de vols habités chinois, lors d'une conférence de presse. L'équipage sera en orbite durant 15 jours, a poursuivi Mme Wu et est composé d'une femme, Wang Yaping, la deuxième à être envoyée par Pékin dans l'espace. Lors d'une conférence de presse séparée, où elle est apparue aux côtés de ses deux compagnons de mission dans une cage de verre stérile, l'astronaute a expliqué qu'elle donnerait des leçons par liens vidéos à des étudiants chinois. Agée de 33 ans, Wang est major dans l'Armée populaire de libération (APL) et membre du Parti communiste chinois (PCC), a précisé l'agence officielle Chine nouvelle. Le commandant du vol, Nie Haisheng, général de 48 ans dans l'APL, qui était déjà à bord du vol habité Shenzhou-6, a assuré à la presse que Shenzhou-10 allait «effectuer une mission glorieuse». Le troisième astronaute est Zhang Xiaoguang, un colonel de 47 ans. Le module s'arrimera au laboratoire Tiangong-1, faisant de l'opération une étape essentielle vers l'achèvement d'une station spatiale complète capable d'héberger des astronautes durant des périodes prolongées. La Chine développe un ambitieux programme spatial, incluant l'objectif d'envoyer un homme sur la lune et une station orbitale d'ici 2020. Elle a envoyé le premier homme dans l'espace en 2003, mais ses capacités restent très inférieures à celles des Etats-Unis. En juin 2012, le lancement de Shenzhou-9 a permis à la Chine de réaliser sa plus longue mission dans l'espace. Son équipage de trois astronautes comprenait la première femme chinoise envoyée en orbite, Liu Yang, devenue depuis une héroïne nationale.