La journée d'hier a été ponctuée par un embouteillage indescriptible au niveau des grandes artères du centre de la capitale. Il fallait s'armer de beaucoup de patience pour traverser Alger, surtout en fin de matinée. Un véritable parcours du combattant pour ces milliers de citoyens et transporteurs. La cause : le débarquement simultané de trois bateaux venus de Marseille. La panique générale pour les travailleurs du port qui ne savaient plus où donner de la tête ! Et pour cause, plusieurs centaines de voyageurs se déversaient par à-coups sur les quais, alors qu'il fallait procéder bâtiment par bâtiment. Les voyageurs, après plusieurs heures de retard à l'embarquement, puis une traversée de plus de 24 heures, doivent encore déployer de l'énergie pour accomplir les formalités de débarquement. Et elles sont longues, notamment pour ceux qui voyagent avec un véhicule. Leurs visages sont accablés par la fatigue, mais ravis de fouler le sol de leur pays, puisqu'il s'agit pour la grande majorité de ressortissants algériens vivant en France. A l'extérieur, devant le deuxième accès de la gare maritime et sous un soleil de plomb, des dizaines de personnes attendent patiemment que leurs proches soient enfin « délivrés » et libres de sortir. Terrassés par la fatigue de l'attente et alors que le soleil est à son zénith, ils sont cependant heureux d'accueillir les leurs pour quelques semaines. C'est le prix à payer ! Sur le boulevard, l'impatience est à son comble. Les véhicules avancent à petite allure sur l'asphalte brûlante et les minutes se font de plus en plus longues. Situation inhabituelle pour une journée de mois d'août qui semble avoir durée beaucoup trop longtemps pour ceux qui auraient préféré de loin être partout ailleurs, mais certainement loin de ces embouteillages.