L'usine de fertilisants Sorfert d'Arzew, née d'un partenariat entre Sonatrach et l'égyptien Orascom Construction & Industrie, sera mise en service dans les tout prochains jours. La production suivra vers la fin du mois de juillet, avons-nous appris auprès de Amr Hassaballah, PDG de ce complexe. La capacité de production d'ammoniac de l'usine atteindrait les 2200 tonnes/jour, tandis que la production d'urée est de 3400 tonnes/jour. Le capital de l'entreprise est détenu majoritairement par le partenaire égyptien (51%). Ce projet, initié en 2007, a connu quelques retards. Le PDG de Sorfert Algérie explique que les problèmes entre associés ont concerné le prix du gaz, principale matière première, et la distribution des bénéfices. La production commerciale proprement dite se fera après une série de tests qui seront effectués sur chaque unité, puis sur toute l'usine : consommation de gaz, fiabilité, performance, etc. Le marché national ne consomme aujourd'hui que 80 000 tonnes/an d'urée (quantité infime), ce qui suppose que l'intégralité de l'ammoniac et le reste de l'urée sont destinés à l'exportation. L'usine fournira au marché local 40 000 tonnes de fertilisants par an à un prix n'excédant pas 50% du prix de vente à l'international. Pour parer à l'éventualité d'une demande plus importante, Sorfert s'engage à mettre sur le marché national 30 000 autres tonnes par an, dont le prix n'excèderait pas 80% des cours mondiaux. M. Hassaballah explique que bien que le capital soit détenu majoritairement par le partenaire égyptien, les parts des bénéfices, à l'inverse, iront en faveur de la partie algérienne et croîtront proportionnellement aux gains. En contrepartie, l'usine bénéficiera du prix administré du gaz prévu par la loi pour être compétitive sur le marché international, en incluant les tarifs de transport et les taxes de passage.