Un plan de développement des filières électronique et électroménager pour la période 2013-2015 a été officiellement lancé, hier, par le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement. Doté d'une enveloppe de 14 milliards de dinars, le plan prévoit 46% du financement au profit de la réalisation de nouveaux projets, 46% pour la modernisation des usines existantes et 8% pour la formation et l'innovation. Le plan est, par ailleurs, axé sur deux nouveaux partenariats étrangers en cours de finalisation avec des firmes allemande et chinoise. L'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (Eniem) devrait s'associer avec une entreprise allemande pour la production de réfrigérateurs, alors que l'Entreprise nationale des industries électroniques (ENIE) envisage la réalisation de quatre usines, dont une unité de fabrication de cartes électroniques et de téléviseurs, avec un partenaire chinois. Les noms des deux partenaires étrangers n'ont pas été divulgués, les négociations étant toujours en cours, selon les raisons invoquées par le président du directoire de la SGP Indelec, Ahmed Fetouhi. A propos du choix d'un investisseur chinois pour l'ENIE, le directeur de la SGP a réfuté les arguments mettant en doute la compétence des firmes chinoises, affirmant, lors d'un point de presse organisé hier à l'hôtel El Djazaïr, que le partenaire choisi est l'un des meilleurs dans son segment, arguant de la nécessité de faire appel à des partenaires qui «savent se départir d'une approche purement commerciale». Il citera, à ce titre, le partenariat qui a lié l'ENIE et le partenaire sud-coréen LG pendant 30 ans, mais que l'entreprise algérienne a dû arrêter parce que le partenaire étranger s'est inscrit «dans une optique commerciale et n'a pas souhaité étendre la production aux téléviseurs LCD». Il est à noter que les autres usines qui seront réalisées dans la filière électronique produiront notamment des panneaux photovoltaïques, divers produits électroniques et des équipements informatiques. Plus globalement, le plan vise à tirer profit du nouveau souffle injecté par les pouvoirs publics dans ce secteur, grâce à une enveloppe d'assainissement de 27 milliards de dinars censée contribuer à remettre sur rails des entreprises disloquées durant les années 1990 après avoir été l'un des véritables fleurons industriels. L'objectif dessiné à l'horizon 2015 à travers le nouveau plan vise à augmenter et faire évoluer les parts de marché de 20 à 25% dans la filière électroménager et de 16 à 21% dans celle de l'électronique grand public ainsi que la création de 650 emplois, selon M. Fetouhi. Un contrat de performance a été signé, hier, par la SGP et le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement afin d'atteindre cet objectif.