Le fléau de chiens errants ne cesse de causer des dégâts pour les habitants de la wilaya de Bouira. En effet, pour le premier semestre de l'année en cours, pas moins de 1200 morsures d'animaux ont été enregistrées par les services de la prévention de la direction de la santé et de la population au niveau du territoire de la wilaya. Ce chiffre, qui ne cesse d'augmenter, est considéré comme alarmant pour la santé publique. Le danger que représentent ces bêtes menace particulièrement les enfants en ce début de la saison estivale. Sur les 1.200 morsures comptabilisées, 923 sont celles de chiens errants, soit un taux de 77% de la totalité. L'année dernière, rappelle-t-on, une morsure d'un chien enragé a entraîné le décès d'une personne dans la commune d'Ath Laksar, au sud-est de Bouira. Les communes les plus touchées par ce fléau durant le premier trimestre de cette année sont Sour El Ghozlane, Bouira, Ain Bessem et Lakhdaria. Les dépenses en vaccins et sérums antirabiques pour les personnes mordues ont dépassé les 2 millions de dinars, notent les services de la prévention. Cette situation pousse à s'interroger sur la politique d'amélioration de l'hygiène publique entreprise jusqu'ici mais sans efficacité. Les campagnes d'abattage de chiens et de chats errants lancées dans les communes ne semblent pas avoir donné de résultats, puisque ces bêtes ne cessent de se multiplier et de sévir. L'existence de nombreuses décharges sauvages permet à ces canidés de s'y reproduire en s'y nourrissant quotidiennement. De nouvelles et sévères mesures doivent être appliquées afin de minimiser les dégâts de ce mal.