La Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) a organisé en collaboration avec le Centre de documentation et d'information en droits de l'homme (CDDH) une journée d'étude sur le thème « Code pénal et les délits de presse ». Des conclusions ont sanctionné les travaux. Les rédacteurs ont relevé, ainsi, le lien étroit unissant le droit de la presse et les libertés d'opinion et d'expression. Il feront remarquer aussi le peu de cas dont fait le pouvoir à ces mêmes droits, en dépit de son empressement à ratifier les mécanismes internationaux et les dispositions de la loi fondamentale. La ligue rappelle que l'exercice de la profession de journaliste est biaisé du fait des dispositions du code pénal promulguée en 2001, dénoncé par la corporation. « Les Conventions internationales (...) consacrent le principe selon lequel tout exercice des libertés d'opinion et d'expression implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions », lit-on dans la déclaration. Ce qui n'est guère le cas puisque l'appareil judiciaire est mis au pas. « Sa liberté est mise en cause », affirment les rédacteurs. Les participants appellent, de plus, au raffermissement de la solidarité entre les journalistes et au renforcement de leur syndicat. La question de la professionnalisation de la presse a été approchée par les intervenants. Il s'agit, selon eux, de définir le rôle de la presse dans la société. Celle-ci se doit, relèvent-ils, de prendre à bras-le-corps les valeurs universelles relatives aux règles d'éthique et de déontologie. Il a été également question des conditions de travail des journalistes et de leur formation. La ligue de Me Hocine Zehouane brasse un tableau des plus sombres des droits de l'homme. « Les libertés sont en danger », atteste la LADDH, qui appelle les Algériens à faire sienne « un standard minimum en matière de droit de l'homme » et par là même « se réapproprier nos droits, tous nos droits d'êtres humains ».