Le trafic de carburant dans la wilaya de Tlemcen a atteint une ampleur telle que les pouvoirs publics ont finalement décidé de réagir. Le trafic de carburant dans la wilaya de Tlemcen a atteint une ampleur telle que les pouvoirs publics ont finalement décidé de réagir. Le wali a signé un arrêté, transmis à la direction de Naftal, entré en vigueur dès jeudi et qui consiste à plafonner les ventes de carburant pour les véhicules utilitaires à 500 DA et à 2000 DA aux camions (10 000 DA précédemment) Toutes les stations-service (de Naftal et privées) sont concernées par cet arrêté qui précise, en outre, que ces dernières, particulièrement celles implantées sur la bande frontalière, ne seront approvisionnées en carburant qu'une fois tous les trois jours au lieu d'une fois tous les jours, comme cela avait cours auparavant. Si cette mesure dissuasive est applaudie par les automobilistes honnêtes, certaines voix, notamment les propriétaires de stations, se sont élevées pour tirer la sonnette d'alarme. «Cet arrêté pourrait pousser certaines stations à la fermeture, en ce sens que le chiffre d'affaires baissera considérablement, tandis que les charges augmenteront» Et d'ajouter : «Pour lutter contre le trafic du carburant, il faut surveiller les frontières et fermer les dépôts de stockage du gas-oil et de l'essence sur le tracé frontalier…» Le mécontents n'écartent pas l'hypothèse de recourir à un mouvement de contestation. Selon les bilans des différents services de sécurité, près de 10 millions de litres de carburant sont saisis annuellement et on estime à plus de dix fois la quantité qui passe à travers les mailles du filet…