Après moult tergiversations, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a accepté de répondre à la question orale du député Lakhdar Benkhalef concernant le phénomène de la corruption qui gangrène Sonatrach. Le ministre est ainsi invité à répondre à une série d'interrogations, liées notamment à d'éventuelles dispositions administratives prises par mesure(s) conservatoire(s) contre les cadres de cette compagnie et du secteur en général impliqués dans les affaires. «Nous savons tous qu'il y a des cadres dans cette entreprise qui peuvent accéder facilement à des documents liés à l'affaire de corruption. Ces cadres en place peuvent, à notre sens, influer sur le déroulement des enquêtes en cours. Nous voulons la transparence dans la gestion de ce dossier», explique M. Benkhalef. «Des dirigeants de notre pays se sont exprimés sur ce phénomène, mais nous ignorons la stratégie du gouvernement pour combattre concrètement le fléau de la corruption», estime le député. La question orale a été, pour rappel, formulée en 2012 au moment même de l'éclatement de l'affaire, mais ce n'est qu'en 2013 que le bureau de l'APN a décidé de se pencher sur le contenu de l'interrogation avant de la transmettre au gouvernement. Au niveau de l'Exécutif, M. Khodri, ministre chargé des Relations avec le Parlement, a décidé de rejeter la question, jugeant que le ministre de l'Energie et des Mines n'est pas habilité à répondre à ce genre de préoccupation. Des partis boycottent les instances de l'Assemblée Sur un autre plan, le renouvellement annuel des structures de la Chambre basse du Parlement et des bureaux des commissions permanentes est boycotté par les parlementaires du FFS, du PT et l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) pour la deuxième année consécutive. Interrogé sur les motifs ayant conduit le parti à reconduire cette option, M. Taazibt (PT) estime que les raisons ayant poussé son parti à boycotter ces structures à l'ouverture de la législature sont les mêmes aujourd'hui. «La situation au sein de l'Assemblée empire au fil des jours, il n'y a pas de débat général alors que le pays connaît une situation pour le moins particulière. Nous sommes victimes de la censure du bureau de l'APN», fulmine notre interlocuteur. Par ailleurs, le bureau de l'Assemblée a décidé de consacrer les séances des 23 et 24 juin à l'examen du projet de loi portant organisation de la profession d'avocat. Un texte qui a fait couler beaucoup d'encre et qui a été retouché suite à la contestation de la corporation. L'adoption de ce projet de loi aura lieu lors d'une séance plénière prévue le 2 juillet prochain.