Le nouveau plan de redéploiement du transport urbain, promulgué par l'APC de Tizi Ouzou, suscite une vague de contestations. En effet, les chauffeurs de taxi collectif urbain ont observé mercredi dernier un rassemblement devant le siège de la wilaya pour protester contre les nouvelles stations vers lesquelles ils viennent d'être affectés. Etant redéployés sur cinq stations avec des itinéraires différents, seuls les taxis maintenus à l'ancienne station, sis à la place Babouche (Artisanat) et assurant la ligne du centre-ville vers la nouvelle ville, semblent satisfaits par ce nouveau plan de circulation. La contestation est particulièrement vive au niveau des arrêts n° 1 et 3, sis respectivement à Bastos et à la poste de la nouvelle ville, où les transporteurs ont déclenché un mouvement de grève. Un jeune chauffeur rencontré à Bastos estime que « ces nouvelles affectations sont mal étudiées. Ils nous ont attribué un itinéraire mal fréquenté. Car, pour monter en ville, les taxis de la station n° 1 doivent longer le boulevard Krim Belkacem et faire demi-tour alors que, non loin de là, les passagers peuvent prendre les taxis arrivant de l' artisanat qui remontent directement en ville ». Au niveau de la poste de la nouvelle ville, même sentiment de colère chez les transporteurs qui s'estiment lésés. En effet, « les gens choisissent les taxis de passage et ne montent pas dans nos véhicules », nous dira un transporteur affecté à cette station. Outre le chevauchement des itinéraires, les chauffeurs de taxi se plaignent également de l'absence totale de mesures de sécurité au niveau des nouvelles stations. Ces anomalies ont été signifiées aux responsables de la direction des transports de la wilaya, mercredi dernier. Les autorités ont promis aux protestataires de trouver une solution d'ici à dimanche. Finalement, croyant avoir fait un exploit, les responsables de l'APC, quant à eux, viennent d'être contrariés dans leur initiative.