Dans trois mois, deux salles de cinéma rouveriront leurs portes. De quoi réjouir les cinéphiles ! Les travaux de réhabilitations des salles de cinéma Amarna et Tessala de la ville de Sidi Bel Abbès «seront achevés dans un délai de trois mois», a affirmé le directeur de la Culture, M. Tayebi, lors de la dernière visite d'inspection effectué par le chef de l'exécutif à travers divers chantiers du chef-lieu de la wilaya. La salle Tessala (ex-Vox), qui rouvrira probablement au mois de septembre prochain, connaît un taux d'avancement important des travaux de maçonnerie et de revêtement. Selon les explications fournies par M. Tayebi, les travaux de réhabilitation portent notamment sur la réfection des murs et de la toiture, de la cabine de projection et l'installation de nouveaux sièges. Evalué à 63 millions de DA, cette opération de réhabilitation «tombe à point nommé pour sortir le cinéma le Vox de l'état de délabrement dans lequel il a été confiné», estime Abbès, l'un des plus anciens projectionnistes de la ville, qui s'est réjoui de la prise en charge, quoique tardive, de certaines salles mythiques de la Mekerra. Disposant, jadis, d'une douzaine de salles de cinéma, la ville de Sidi Bel Abbès s'est vue «dépossédée» entre les années 1980 et 1990 de ces espaces culturels, abandonnés pour certains, squattés ou détournés de leurs vocations pour d'autres. Aujourd'hui, outre la cinémathèque du Moksi, il ne reste que les cinémas Tessala (ex-Vox), Amarna, Djazaïr (ex-Versailles) et l'Olympia (ces deux derniers étant dans un état de dégradation avancée). S'agissant du sort des autres salles de projection, à savoir le Palmarium, l'Alhambra, le Rio et le Colisée, ils ont complètement disparus. Renforcement Sur un autre plan, le directeur de la culture a indiqué qu'une salle de spectacles dotée d'une capacité d'accueil de 5.000 places sera réalisée dans la ville de Sidi Bel Abbès. Il a, à ce propos, précisé que le projet, qui doit être édifié sur une superficie de neuf hectares, s'intègrera dans une perspective de renforcement des infrastructures réservées à l'animation culturelle. «Pour l'heure, a indiqué le responsable, compte tenu de l'envergure et de la spécificité de l'édifice, le projet est dans une phase de prospection qui devrait se solder, dans un proche avenir, par la localisation d'un terrain d'assiette répondant aux normes requises (emplacement du terrain, configuration, etc.)». Les responsables locaux concernés s'attèlent présentement à rechercher et choisir un site approprié devant servir de terrain d'assiette pour la réalisation du projet. Il faut dire qu'un tel souci est compréhensible, dans la mesure où la future salle de spectacle ne doit aucunement connaître le même sort que la maison de la culture qui, faut-il le rappeler, a été construite, il y a quelques années, au beau milieu d'un pâté d'immeubles, conférant, du coup, à l'édifice un aspect tout aussi atone qu'inexpressif. Vivement souhaitée, aussi bien par le public que par les milieux artistiques, la programmation du projet de réalisation de la salle de spectacles s'est révélée, à l'évidence, d'autant plus indispensable que la cité de la Mekerra est devenue, ces dernières années, un véritable pôle d'activités culturelles où sont organisés annuellement de multiples festivals locaux et internationaux, à l'instar du festival international de danses populaires, du festival national de la chanson «Rai», festival local du théâtre professionnel et autres rendez-vous artistiques non moins importants.