Le commerce informel est loin d'être éradiqué. Mieux encore, il a de beaux jours devant lui. Le commun des vivants aura remarqué, depuis quelques semaines, le retour en force d'une cohorte de marchands irréguliers, camelots et autres vendeurs ambulants. Dans la plupart des agglomérations, a-t-on constaté, chaussées et trottoirs sont squattés par ces derniers. Ainsi donc, après une brève accalmie que d'aucuns ont salué, la réappropriation des espaces publics est de retour. Etals de fortune, chariots et camionnettes exposant fruits et légumes et diverses chinoiseries, occupent des sites censés servir de voies de circulation pour automobilistes et piétons. Les services concernés par la délocalisation des commerces informels et le rétablissement de l'ordre semblent dépassés ou feignent de ne rien voir. Comment expliquer sinon que par l'immobilisme et le laxisme des pouvoirs publics, le fait que le fléau se redéploie de plus belle sans que des mesures propres à son éradication ne soient mises en œuvre.