Le bureau de L'APN acceptera-t-il cette énième proposition des députés concernant l'ouverture d'un débat général sur la corruption ? Vingt-six formations politiques siégeant à la Chambre basse du Parlement ont approuvé cette proposition initiée par le Front pour la justice et le développement (FJD). Le FFS, le PT, des députés du FLN, de TAJ, du FNA… ont donné leur accord pour l'ouverture d'un débat général en plénière autour de cette question. Les auteurs de la proposition estiment que le ministre de l'Energie et des Mines n'a pas été convaincant, jeudi dernier, lors de son passage devant les députés pour répondre à une question liée à la lutte contre ce phénomène qui gangrène notre société. «Le ministre doit attendre les résultats des enquêtes et les décisions de la justice pour prendre, en toute responsabilité, les décisions nécessaires. C'est, entre autres, la réponse du ministre à notre préoccupation qui est loin de nous satisfaire», explique le député Benkhalef. La proposition du député sera enregistrée ce matin et le bureau de l'APN se penchera sur sa forme dans les prochains jours, même si les signataires ne se font pas trop d'illusions sur l'issue de l'initiative. Ils tiennent, selon leurs dires, à prendre leurs responsabilités devant les électeurs. «Si le bureau de l'Assemblée, avec la bénédiction du gouvernement, refuse l'ouverture d'un débat sur la corruption, il assumera sa responsabilité devant le peuple. Ce refus compliquera davantage la crise de confiance qui oppose l'Etat et la société», notent les députés. Faut-il rappeler que cette initiative n'est pas la première du genre. Il y a trois ans, en 2010, le RCD a interpellé le Premier ministre de l'époque, Ahmed Ouyahia, pour un débat général sur la corruption. Seulement, cette initiative n'a pas suscité l'adhésion des autres entités politiques représentées à l'APN. Aucune formation politique et aucun député, même indépendant, n'avaient daigné répondre à cette initiative.