Selon le site L'écho de Jijel, le suicide est en train de prendre de l'ampleur sur le territoire de la wilaya. La wilaya de Jijel a enregistré, durant le premier semestre de l'année en cours, 40 cas de suicide. Rien que ça ! La situation est vraiment alarmante et les spécialistes doivent se pencher sur les raisons qui peuvent conduire une personne à mettre fin à ses jours. Il faut noter que le suicide par immolation et par pendaison prend des proportions alarmantes au sein de notre société. Pour le mois de mai seulement, les services de la Protection civile de la wilaya de Jijel ont fait état de trois cas de suicide par pendaison. Le phénomène a touché, pendant la même période, les localités de M'zaïer, El Ancer, Taher, El Milia, El Kennar, Jijel, El Aouana et Ouled Rabah qui ont enregistré vingt-cinq cas de suicide, en moins de trois mois. Une source proche de la direction de la Protection civile nous fera savoir qu'un sur deux des cas recensés, sont des suicides par pendaison à domicile ou à un d'arbre. Notre interlocuteur préfère parler de cas de suicide par pendaison, car pour lui, seule l'enquête diligentée habituellement après l'autopsie peut déterminer les circonstances exactes de ces tragiques événements. Vingt-cinq cas en mars et mai, ce qui représente le taux le plus élevé, en avril, la wilaya de Jijel a enregistré trois cas de suicide et six autres en mai. C'est dire que la situation est vraiment alarmante. Ces cas ont été recensés un peu partout dans la wilaya. Aucune région n'est épargnée par ce phénomène dévastateur, pratiquement l'ensemble du territoire de la wilaya. Des rescapés viennent rallonger la liste macabre.Durant la même période, pas moins de cinq tentatives de suicide ont été enregistrées. Le plus inquiétant est le fait que des établissements scolaires soient touchés par le phénomène. Des élèves ont tenté de se donner la mort en absorbant des médicaments. Les victimes se sont retrouvées sur un lit d'hôpital pour plusieurs jours, et ont été sauvées in extremis. Ce phénomène n'est pas sans précédent en Algérie. Un pays où le nombre de suicides est en augmentation depuis plusieurs années. Ce drame a fait réagir le professeur Abbas Ziri. Dans les colonnes du quotidien El Watan, en mars 2012, ce psychiatre, qui avait conduit une étude prospective sur le suicide dans la wilaya de Tizi Ouzou entre 2007 et 2010, a insisté sur la nécessité de «multiplier et généraliser les cellules médicales psychologiques» dans les écoles. «J'estime aussi qu'il faudra former les enseignants ainsi que les responsables des établissements scolaires sur le plan psychologique et psychopédagogique», a-t-il ajouté. Ces dernières années, une prise de conscience est apparue au sein de la société algérienne et des professionnels de la santé.