Associée par le passé aux services des télécoms, la poste qui s'est détachée aujourd'hui de cette union à la faveur de mutations politico-économiques est passée de statut d'administration à celui d'exploitant autonome contrôlé par le ministère de tutelle sous le nouveau label Algérie-Poste. Ce nouvel établissement public, à caractère industriel et commercial, chargé du transport et de la distribution du courrier et des colis, est également un intervenant financier de premier plan qui gère les encours et propose des prestations financières variées. Si l'unité postale de Djelfa (UPD) honore on ne peut mieux sa mission de service public en maintenant sa présence - parfois à perte - au niveau des communes rurales, cependant, elle reste toujours confrontée à son défi majeur d'améliorer la rapidité et l'efficacité dans les prestations fournies dans les grandes agglomérations urbaines et pour cause. La population pour toute la wilaya est de 897 990 habitants répartis à travers 36 communes dépendant de 12 daïras. Par rapport à l'infrastructure postale, nantie de 443 employés, qui comporte 70 bureaux et 269 guichets, dont respectivement 68 et 141 sont opérationnels, les conditions sont garanties pour une prestation relativement acceptable dans les contrées plus ou moins peuplées. Par contre, concernant Djelfa, qui abrite 192 744 habitants - 21% de la wilaya -, on compte seulement 90 bureaux et 49 guichets, soit 1 bureau pour 21 416 habitants et 1 guichet pour 3933 habitants, alors que la moyenne de la wilaya est de 1 bureau pour 12 828 habitants et 1 guichet pour 6368 habitants ! Force est de conclure à une inadéquation dans la répartition des infrastructures et des moyens humains et matériels. D'autant plus que 63 bureaux seulement sur les 70 sont raccordés au réseau informatique, indépendamment des arrêts de fonctionnement des ordinateurs, qui provoquent des files d'attente sans fin ! Pour pallier le déficit en infrastructure, l'UPD prévoit d'ouvrir en 2006 de nouveaux établissements postaux raccordés au réseau informatique, à Djelfa et à Hassi Bahbah, après avoir réhabilité et équipé en 2005 et 2006 le réseau postal à travers 12 impacts, dont 2 à Djelfa. L'acheminement du courrier, à l'intérieur de la wilaya, est assuré par la régie et tous les établissements postaux sont en relation directe ou par l'intermédiaire d'autres bureaux avec le centre de trie de Djefla, 5 Juillet. Sauf le vendredi, cet échange se fait à double sens avec la capitale, grâce à une dépêche quotidienne et avec les autres wilayas par le biais des centres de tris régionaux de Ghardaïa et de Médéa. A ce titre, la performance à l'intérieur de la wilaya est comprise entre J+2 : 10% et J+1 : 90% et dans l'interwilaya entre J+3 : 5% et 15% au plus, J+2 : 15% et J+1 : 65% ; cela, en plus d'un express mail en service dans tous les bureaux de poste de la wilaya. Quant à la distribution journalière du courrier, 41 facteurs assurent 46 tournées pédestres, 29 à moto et 1 en auto. L'on ajoute à cela 7636 boîtes postales et 205 cases postales. Enfin, l'UPD, qui a entièrement informatisé sa comptabilité, a lancé de nouvelles prestations comme la consultation de la signature des titulaires de compte courant postal au niveau de tous les bureaux ainsi que le relevé, à partir des établissements postaux seulement. On a également installé des caisses automatiques au niveau de la recette principale de Djelfa, la recette de Aïn Ouessara est dotée de 6 bureaux de bornes Multimédia. A partir du 15 mai, l'UPD sera désormais connectée aux différentes banques dans le cadre de la mise en service de la dématérialisation des chèques, un nouveau produit qui permettra au porteur d'être réglé, quelle que soit la nature du chèque. Certes qu'il y a eu beaucoup de chemin parcouru, mais au regard du potentiel que recèle l'UPD, il y a lieu de croire qu'elle pourrait mieux faire et, davantage si on l'érigeait en direction régionale !