La satisfaction des besoins en eau de toutes les populations de la wilaya de Mila constitue la préoccupation majeure du secteur de l'hydraulique. La réussite de l'opération passe inévitablement par la reprise de l'ensemble des réseaux défectueux des communes, leur rénovation et leur adaptation aux normes en vigueur. Un peu partout, des anomalies dues à la vétusté avancée des réseaux conçus avec des matériaux inappropriés, sont relevées. D'où l'urgence de mise en place de programmes «réparateurs» consistants pour juguler les énormes fuites et déperditions constatées et, partant, augmenter la dotation journalière. «La réhabilitation se fera par la pose de matériaux (PEHD) adéquats, donc plus étanches et supportant des pressions importantes en prévision de la réception des eaux du barrage», explique Rabah Safi, directeur de wilaya des Ressources en Eau. Selon le même responsable, une étude est initiée par son département en vue d'alimenter les 5 communes du sud à partir de Béni Haroun ou Grouz (Oued Athmania) et une seconde étude centralisée prendra en charge les 11 communes du nord qui seront rattachées au barrage Tabellout (Jijel). «A partir de là, les 32 communes de la wilaya seront alimentées par les eaux superficielles des 3 installations hydrauliques susmentionnées», commente-t-il. Si l'on se fie à la feuille de route de ce département, à moyen terme, toutes les agglomérations bénéficieront de la rénovation de leurs réseaux d'AEP. A cet effet, plusieurs opérations sont achevées et d'autres sont en cours. L'on apprend aussi que les villes de Mila et Grarem ont bénéficié d'un projet centralisé de réhabilitation de leurs réseaux AEP. L'entreprise de réalisation est sur place et les travaux seront lancés prochainement. Les douars et bourgades ne sont pas en reste de cette dynamique. Un programme ambitieux de renforcement de l'AEP au bénéfice des groupements d'habitation est en cours. Et pour cause, 28 réservoirs d'une capacité variable de 500 à 2 000 m3, dont deux achevés (Amira Arrès et Aïn Melouk), sont en réalisation. Des travaux sont en cours pour l'aménagement de 15 sources, 10 forages, ainsi que 10 projets de réhabilitation et d'équipement. Au chapitre assainissement, la wilaya de Mila fait face à un manque considérable de réseaux d'assainissement, notamment au niveau des mechtas. «En ce sens, aucune opération n'a été inscrite entre 2006 et 2011 à l'exception de quelques actions de protection et de recadrage des oueds», souligne le même responsable. Et d'ajouter : «Ce n'est qu'à partir de 2011 que nous avons inscrit une opération d'étude de diagnostic des communes pour connaître l'état des réseaux existants, les réhabiliter et éradiquer les rejets dans les oueds et l'irrigation à partir des eaux souillées». L'on nous indique également que des études de diagnostic touchant Téleghma, Oued Athmania, Chelghoum Laïd, Oued Seguène, Ferdjioua, Tiberguent et Mila, sont en cours et d'autres sont en voie de lancement.