Le Rassemblement Action Jeunesse (RAJ) dénonce la passivité de la direction de la réglementation et des affaires générales (DRAG) de la wilaya d'Alger. Sa demande pour l'organisation de son assemblée générale n'a pas eu de suite. La rencontre a été programmée par l'association les 28 et 29 juin. C'est ce qu'indique un communiqué rendu public par l'association. Le RAJ a introduit auprès de la DRAG une demande d'autorisation le 12 juin dernier. Une copie a été envoyée au ministère de l'Intérieur le lendemain. Depuis cette date, les services concernés n'ont pas répondu. «Ni l'autorisation ni l'interdiction. Aucun motif n'a été présenté», explique Abdelwahab Fersaoui, président de l'organisation. «Etant une association légaliste, le RAJ exige des autorités de se soumettre au respect des textes et de nous autoriser sans délai à organiser notre assemblée générale», est-il indiqué. Dans la foulée, «le RAJ relève l'incohérence de l'administration qui, tout en se voulant garante du respect de la loi, empêche les associations de la respecter». Le RAJ dénonce dans le même sillage «la duplicité des pouvoirs publics qui disent une chose et font son contraire, cherchant par là même à amener les associations autonomes, dont le RAJ, à être en dehors de ladite loi». Par conséquent, une nouvelle demande pour la tenue de l'AG sera déposée. Le RAJ a choisi la date du 5 juillet. «Nous prenons à témoin toutes les parties, qu'elles soient de l'administration et des pouvoirs publics, de la société civile et la presse nationale ou des différents partenaires de l'Algérie... Il ne reste maintenant qu'aux décideurs de faire respecter les textes de loi qu'ils ont eux-mêmes décrétés», souligne l'association. En janvier 2012, une nouvelle loi sur les associations a été publiée au Journal officiel. Elle a été approuvée par la majorité des députés de la précédente législature, ceux du FLN et du RND notamment. Le RAJ s'était opposé à cette loi. Il la considère comme «liberticide». Mais il s'est conformé à cette nouvelle réglementation. Le but est d'éviter la dissolution et «ne pas subir les affres de l'administration».