La 6e édition du Festival national de la chanson raï s'est ouvert, hier, à Sidi Bel Abbès et se poursuivra jusqu'au 6 juillet prochain. Ce festival verra la participation d'une cinquantaine de chanteurs et de groupes musicaux, a annoncé, dimanche, le commissaire du festival, M. Tayebi, lors d'une conférence de presse. Cette manifestation culturelle sera marquée par la prestation, aujourd'hui, sur la scène du stade des 3 Frères Amarouche, de Cheb Khaled et la programmation d'une soirée non-stop, le 5 juillet, à la maison de la culture Kateb Yacine, et sera conjointement animée par le groupe Imzad de Tamanrasset et le ballet Eden de Sidi Bel Abbès. Pour le commissaire du festival, l'événement devient un rendez-vous incontournable, attirant de plus en plus de visiteurs et suscitant la curiosité, des professionnels et du public. «Cette sixième édition suscite déjà un intérêt particulier chez les médias étrangers, puisque pas moins de six chaînes de télévision ont émis le vœu d'y participer», dira-t-il. S'agissant de la participation de Cheb Khaled, le conférencier a indiqué qu'«il n'a pas été difficile de convaincre Khaled de venir à Bel Abbès, étant donné le lien affectif qui le lie à cette ville, considérée comme l'un des bastions du mouvement raï». Il a, par ailleurs, annoncé l'organisation, en marge des soirées musicales, d'une journée d'étude sur la chanson raï, le samedi 4 juillet, journée qu'animera le professeur Hamiti Hacen, aux côtés des journalistes-écrivains, Mohamed Kali, Brahim Hadj Slimane et Hani Abdelkader. Selon M. Tayebi, un comité de réflexion, qui se chargera de dégager des thèmes de recherche sur le mouvement raï, sera mis en place à cette occasion. «Le ministère de la Culture est disposé, à compter de cette édition, à financer des travaux de recherches scientifiques ayant trait à ce genre musical, aussi bien sur le plan musical que sociologique», a-t-il affirmé. Précisons que de jeunes talents, émergeant dans ce style bien particulier, prendront également part à cette manifestation, comme Mohamed Bousmaha, lauréat de la dernière édition du concours Alhan wa chabab. S'agissant du coût de cette manifestation, le commissaire du festival a indiqué qu'une enveloppe de 3,5 milliards a été consacrée pour la couverture de l'ensemble des dépenses liées à la rémunération des artistes et la prise en charge des festivaliers.