Des bâtisses et grands immeubles ont été érigés durant les 30 dernières années, avalant ainsi les vastes champs qui se dessinaient à perte de vue. La commune a acquis la réputation de ville commerciale et de bonnes affaires. Située à l'ouest d'Alger, Dély Ibrahim fait partie de ces communes ayant connu une transformation urbanistique radicale en un laps de temps assez court. Ce changement a fait basculer son statut de commune à vocation agricole à commune à vocation commerciale par excellence. Ainsi, des bâtisses et grands immeubles ont été érigés durant les 30 dernières années, avalant ainsi les vastes champs qui se dessinaient à perte de vue. Cette transformation a été également marquée par l'implantation d'un grand nombre de quartiers résidentiels, réalisés dans le cadre des promotions immobilières, et chacune de ces promotions a donné à la commune son propre cachet urbanistique. Une autre spécificité de Dély Ibrahim, c'est son caractère de commune résidentielle de gens riches. Dély Ibrahim a été, pendant de longues années, un marché réputé de vente de matériaux de construction et de faïence. Le développement rapide de cette petite ville a permis l'installation de plusieurs nouvelles activités complémentaires, dont la vente de meubles et d'objets de décoration devenus également un marché florissant, attirant une clientèle diverse. Cette commune, limitrophe de Chéraga, a ainsi acquis la réputation de ville commerciale et de bonnes affaires avec, comme importante conséquence, l'installation d'un grand nombre d'établissements financiers et bancaires, de grande marques de vêtements, de meubles, de produits de beauté et également d'espaces culinaires. Cette vocation a été à l'origine de l'aisance financière que connaît cette commune ces dernières années, puisque les recettes fiscales sont de plus de 90 milliards de centimes. Mais cette croissance fulgurante n'a pas été accompagnée d'un développement des infrastructures de base lui assurant une harmonie. Ainsi, la commune se trouve face à un déficit chronique en matière d'infrastructures de base, de routes et de divers établissements, privant ainsi la population de nombre d'activités, notamment en matière de loisirs. Ainsi, Dély Ibrahim souffre du problème crucial de manque d'infrastructures routières, ce qui explique la saturation des différents axes, à longueur de journée. Il en est de même pour le marché communal. Cette commune peine à faire démarrer les projets de proximité inscrits et datant de l'ancien mandat. L'implantation de l'université, du stade du 5 Juillet et du complexe olympique sur son sol et destinés essentiellement à des catégories professionnelles n'a pas été suffisante pour assurer une activité culturelle diversifiée à la population locale comme un centre culturel chargé d'animer les journées et les soirées, notamment durant la saison estivale. Le grand acquis de cette commune aura donc été le parc de loisirs, Dounia, dont une partie vient d'être inauguré, offrant ainsi un grand espace de divertissement et de sport au grand public. Mais, en dehors de son aspect de loisir, ce parc a aussi privé la commune d'une grande assiette foncière qui aurait pu servi à la réalisation de plusieurs infrastructures, notamment celles qui manquent. «Nous ne pouvons pas réaliser un centre culturel, un lycée et un CEM faute d'assiettes foncières, sachant que ces deux derniers sont actuellement saturés avec une moyenne de 45 élèves par classe», affirment des citoyens. La réalisation d'immeubles ne signifie pas que la commune ne souffre pas du problème de l'habitat précaire et vétuste. A la cité des HLM, située à Zouawa, s'ajoute aux baraques de Zaoui, aux familles occupant des caves à la cité des Grands Vents, celles occupant illicitement un terrain au petit Staouéli. Toutes ces familles et bien d'autres attendent d'être relogées ou une régularisation de leur situation.