L'Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC) célèbre aujourd'hui sa première année d'existence. Cependant, la direction regrette son «inexistence» légale ; le ministère de l'Intérieur refuse de lui octroyer l'agrément. Ce refus a été signifié le 9 octobre 2012. Le dossier est traité actuellement au niveau de la justice. «Le tribunal administratif d'Alger a fixé la date du 18 septembre 2013 pour statuer sur la demande d'annulation du refus d'agrément de l'ANLC», indique l'association dans un communiqué rendu public hier. La non-reconnaissance par les pouvoirs publics algériens n'a pas empêché l'ANLC de s'inscrire sur «la plate-forme de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC) relative aux organisations de la société civile qui luttent contre la corruption». Dans le même sillage, une demande a été formulée pour adhérer à l'Organisation arabe de lutte contre la corruption. En marge de la célébration de ce premier anniversaire, l'ANLC fait le bilan. A l'heure actuelle, l'association a animé des débats à Alger, Annaba et Boumerdès ; à l'étranger, elle a participé à des séminaires de formation et de réflexion sur la corruption, organisés par Transparency International. L'ANLC rappelle qu'elle s'est solidarisée avec le dénonciateur de corruption Rachdi Aouine, qui a été poursuivi en justice par le directeur général des Douanes. En outre, «des membres de l'ANLC sont intervenus dans les différents médias privés pour aborder les nombreuses affaires de corruption étalées sur la scène publique», peut-on lire dans le communiqué. Notons que l'ANLC s'est dotée dernièrement d'un site web (anlc-dz.org), un outil qui permettra de mettre en contact les dénonciateurs de corruption avec l'association.