Au moment où l'Algérie fait de la lutte contre la corruption une priorité, le ministère de l'Intérieur a refusé d'agréer une nouvelle association anti-corruption. Le président de cette Association Nationale de Lutte contre la Corruption (Anlc), M.Mustapha Atoui, a indiqué hier à Alger que «les autorités nous ont refusé l'agrément» sans motif puisque «le système ne veut pas d'une association indépendante». Ce fait est une preuve claire que la lutte contre la corruption n'est pas une priorité en Algérie et que les différentes affirmations, réitérées à chaque fois, n'est que de la poudre aux yeux. Affirmant que le ministère de l'Intérieur lui a notifié par courrier le refus d'activité de cette association sous prétexte qu'elle n'est pas conforme aux dispositions prévues par la loi, M.Atoui a fait savoir que son organisation, en l'occurrence Anlc a décidé de déposer plainte devant la justice internationale. Il convient par ailleurs de rappeler que l'Algérie a signé la convention des Nations unies sur la corruption le 9 décembre 2003 et l'a ratifiée le 25 août 2004. Aussi, la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme (Cncppdh) avait déploré, le mois d'août dernier dans son rapport officiel, que la corruption soit très répandue en Algérie ainsi qu'en 2011, l'institut de Transparency international l'a placée à la 112éme place sur 183 pays classés du moins au plus corrompu.