En marge du 9e Salon international du bâtiment, des matériaux de construction et des travaux publics (Batimatec 2006), l'ambassadeur du Portugal en Algérie a donné une conférence de presse à l'occasion de laquelle il a fait un large tour d'horizon sur les relations d'affaires entre nos deux pays. Le courant d'affaires en constante progression aurait dépassé le milliard d'euros l'année dernière. Au regard de l'attrait du marché algérien en faveur duquel l'Etat a injecté d'énormes capitaux pour soutenir la croissance économique, les plus importantes entreprises portugaises de BTP et de production de matériaux de construction ont décidé de participer au salon du bâtiment d'Alger. Pour l'ambassadeur du Portugal, obtenir des parts de marchés consistantes en Algérie est un challenge qu'il est important de gagner et les entreprises présentes au salon ont de par leur expérience, leur savoir-faire et leur compétitivité de bonnes chances d'y parvenir. Plutôt que de se comporter comme de simples contractants de chantiers à réaliser, le souhait des entrepreneurs portugais est de travailler en partenariat avec des sociétés algériennes auxquelles elles confieraient des tâches de sous-traitance et assureraient la formation de différentes catégories de travailleurs. Même si les entreprises portugaises n'ont pas réussi à arracher les programmes de réalisation autoroutiers remportés comme on le sait par les entreprises chinoises, l'ambassadeur annonce que les entreprises de son pays ne baisseront pas les bras et qu'elles souscriront à tous les appels d'offres susceptibles de les intéresser. On sait à titre d'exemple que l'entreprise portugaise, qui a rénové le quartier de Lisbonne et avait abrité l'exposition universelle de 1998, a soumissionné pour l'aménagement de la baie d'Alger et qu'elle serait même une des favorites de la compétition. Les matériaux de construction portugais (ciment, marbre, etc.) ont également fait une entrée remarquée sur la marché algérien et tout porte à croire que la tendance va s'affirmer encore davantage dans les prochaines années eu égard à l'excellence des rapports qualité-prix. La coopération algéro-portugaise ne concerne pas que le BTPH et les hydrocarbures, puisque des projets importants sont envisagés dans d'autres secteurs, à l'instar de celui des forêts où le Portugal, premier producteur au monde de liège, est pressenti pour aider notre pays à réhabiliter ses forêts de liège et à développer les activités en aval. Les démarches butent toutefois sur la législation algérienne qui limite la durée des mises en concession à 20 ans, alors que, soutien-t-on, 30 années sont au minimum nécessaires pour qu'une exploitation soit économiquement viable. Des promesses de modification de la législation seraient envisagées pour la circonstance par les autorités algériennes selon l'ambassadeur du Portugal.