Un réseau composé de 5 personnes qui s'était spécialisé dans la vente de pilules abortives, vient d'être démantelé par la police judiciaire de la Sûreté de wilaya de Mostaganem. C'est suite à une minutieuse filature que les policiers, qui avaient été informés de ce trafic, sont parvenus à identifier et à confondre une jeune employée de pharmacie. Agée de 31 ans, elle travaillait régulièrement dans une pharmacie privée située dans le populeux quartier de Tigditt. Son interpellation est intervenue en flagrant délit, juste au moment où elle remettait une commande à une cliente. Confondue, elle ne fera que reconnaître les faits qui lui étaient reprochés. Lors de son interrogatoire, elle sera vite amenée à donner le nom de la personne qui la fournissait en substance abortive, en l'occurrence du Cytotec, une substance abortive bien connue sous le nom commercial de Misoprostol ou de RU 486, dont le principe actif est une prostaglandine de synthèse utilisée pour provoquer des avortements d'embryons humains jusqu'à 12 semaines d'âge. C'est suite à l'arrestation du nommé Miloud, un trentenaire qui était le fournisseur attitré de l'employée de pharmacie en charge du rabattage de la clientèle, que ce dernier livrera le nom de son fournisseur, un émigré de son état, mais qui sera interpellé par les policiers au niveau de son domicile de Mostaganem. Le médicament, qu'il est possible de se procurer sur Internet dans de nombreux pays, était ramené par cet émigré habitant la région de Lyon, en France. Lors de la fouille de l'appartement de Miloud, les policiers ont mis la main sur une somme de 68 500 Da, 56 cartes de groupage sanguin, dont la rareté est signalée depuis longtemps, ainsi qu'une quantité importante de diverses substances pharmaceutiques et du petit matériel chirurgical. Lors de son interrogatoire, l'un des complices avouera être le fournisseur attitré de l'employée de pharmacie. Qui se chargeait de céder le comprimé contre la somme de 3 000 Da, alors qu'elle payait la boîte de 30 comprimés à raison de 30 000 Da. Le prolongement de l'enquête a permis aux policiers de remonter la filière jusqu'au service des urgences où était employé l'un des complices. Ce dernier, âgé de 43 ans, après interrogatoire, finira par dénoncer un cinquième complice qui sera à son tour interpellé. Les cinq mis en cause ont été présentés devant le procureur de la république qui a ordonné la mise en détention préventive de quatre malfrats, l'employée de pharmacie, ayant bénéficié de la liberté conditionnelle, est citée à comparaître le jour du procès.