En dépit du fait qu'elle soit la deuxième plus riche commune de la capitale, après celle de Dar El Beïda, la municipalité d'Oued Smar, à l'est d'Alger, se trouve coincée sur une superficie de 8,5 km2, dont une partie abrite la plus grande zone industrielle d'Alger, avec plus de 700 entreprises étatiques et privées, et une autre le foncier agricole occupée par de nombreux instituts et écoles supérieures de formation. Les investisseurs apprécient son relief de colline et sa situation géographique idéale, car elle est limitrophe de certaines grandes communes, telles que El Harrach, Dar El Beïda et Bab Ezzouar. Ce qui explique l'intérêt qu'accordent les élus et responsables locaux à l'embellissement de l'environnement, de même qu'à la réhabilitation des anciens sites pour créer plusieurs «beaux lieux». Au fait, le quartier résidentiel «Beaulieu» a toujours été considéré comme un petit paradis, dont jouit un pan de la population de toute la commune, estimée à 30 250 âmes. A cet effet, on a constaté le lancement, ces derniers jours, de nombreux chantiers de pavement des trottoirs dans des sites, comme ceux entourant le siège de l'APC, et le bitumage des routes, notamment les accès aux bidonvilles d'El Hofra et de Saliba.Ces derniers sont considérés comme les plus anciens sites de la capitale. Une source de l'administration locale indique que le bidonville d'El Hofra date du début des années 1980, lorsque l'exode rural avait alors défrayé la chronique. En dépit des recensements successifs, les occupants de ces sites précaires, sur le territoire étroit de la commune, dépassent 1500 familles. Après le recensement de 2007, le dossier est géré par la wilaya d'Alger, qui a engagé, à plusieurs reprises, des travaux visant l'amélioration du cadre de vie, à savoir le bitumage des routes dégradées par les inondations récurrentes, ces dernières années, ainsi que la mise en place de l'éclairage public, facilitant ainsi au commissariat de la police urbaine de «gérer le quotidien», un quotidien devenu difficile par les mauvaises conditions de transport, de scolarité et de santé, lesquelles ne sont pas, d'ailleurs, meilleures dans les autres quartiers, tels que Makouda et la cité urbaine 532 Logements, comme l'affirment un nombre de citoyens rencontrés. Sur un autre registre, il est à noter que le territoire communal d'Oued Smar abrite les sièges des écoles et instituts nationaux supérieurs, comme l'Ecole nationale supérieure vétérinaire ou l'Ecole nationale supérieure d'informatique et l'Institut national d'architecture ainsi que celui de la technologie et de la maintenance industrielle, en plus bien entendu d'autres institutions étatiques. Certains optimistes déclarent ne pas trop s'inquiéter de la délinquance ou encore de la criminalité, «et ce, grâce à la présence de la plus grande zone industrielle de la capitale, située dans la commune d'Oued Smar. Un bon nombre de postes permanents existent et d'autres importants contrats de travail sont déjà mis au profit des pères de famille, des jeunes sans diplômes, et des diplômés», soutient le président de l'APC d'Oued Smar, Hassan Bougherara, qui ajoute que l'absence d'assiettes foncières entrave la réalisation d'un grand nombre de projets, à vocation socio-sanitaire. Absence de décharge publique L'intérêt que portent les responsables de l'APC d'Oued Smar à l'environnement, vient des problèmes de pollution dus, dans le passé, à la décharge publique, qui finalement a été supprimée. L'an dernier, nous avons assisté à sa suppression car elle était nuisible à l'environnement et à la santé publique, et ce, après un immense calvaire, dont avaient longtemps souffert les habitants, comme les riverains de la voie ferrée qui avaient été, à un certain temps, envahis par les ordures ménagères déposées anarchiquement, exposant les enfants et les occupants des bidonvilles à des épidémies pendant l'été, en plus du tracas des moustiques que les fumigations n'ont pas pu éliminer. Une association écologique a vu le jour, en 2005, dont les membres disent avoir des difficultés à convaincre certains habitants des sites précaires à se soucier plus de l'hygiène des lieux. «Nous avons mené des rencontres de sensibilisation, dès le début du mois de mai, chaque année, sans aboutir à des résultats, à la mesure du défi que pose la pollution. A la fin de 2012, nous avons débattu, avec l'APC d'Oued Smar d'une formule de prévention des intempéries qui ont ravagé maints endroits, ces dernières années», nous signale-t-on. En réponse à ces appels, le chef du service communal de l'environnement indique que des actions de nettoiement ont été entreprises dans le périmètre du cimetière El Alia, ainsi que des réhabilitations et aménagements urbains ont touché, au début de cette année, les sites Issaâd Abbès, chemin de la Fourrière, et la cité d'Oued Smar. En outre, des mesures relatives à la collecte des ordures ménagères sont prises en prévision de la chaleur de l'été. «Des sanctions seront prises à l'encontre des contrevenants», préviennent les services de l'APC d'Oued Smar.