Les prix du pétrole évoluaient sans direction, hier, en cours d'échanges européens, en raison de corrections techniques après l'envolée des cours ces derniers jours. Le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 107,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 3 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI), pour la même échéance, perdait 19 cents à 104,72 dollars. «La très forte augmentation du prix du WTI ces derniers jours était exagérée, donc une correction est justifiée», expliquaient des analystes. Soutenu par les tensions politiques en Egypte et la très forte baisse des stocks de brut aux Etats-Unis, le WTI avait atteint jeudi son niveau maximum en quinze mois. «Les investisseurs financiers sont les premiers responsables de cette récente hausse du WTI : ils ont été attirés par la possibilité de faire des profits en raison de l'apparition d'un différentiel négatif entre le prix du contrat à terme sur le WTI et le prix au comptant», ont expliqué les analystes. Les cours du pétrole étaient enfin pénalisés par le rapport mensuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), publié jeudi, qui a prévu un déséquilibre entre l'offre et la demande de brut en 2014. Selon l'AIE, les pays hors OPEP devraient, en effet, accroître leur production de 1,3 mbj, à un plus haut en 20 ans, alors que la demande ne devrait augmenter que de 1,2 mbj en 2014, pour atteindre 92 millions de barils par jour.