Les prix du pétrole évoluaient, vendredi, en fin d'échanges européens, en baisse à New York et en légère hausse à Londres, dans un marché digérant une croissance américaine meilleure qu'attendue au 3e trimestre mais insuffisante pour relancer l'emploi. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre valait 108,81 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 32 cents par rapport à la clôture de la veille. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de Light Sweet Crude (WTI) pour la même échéance perdait 24 cents à 85,81 dollars. Les cours du baril se sont repliés en début de séance, plombés par l'annonce d'un taux de chômage supérieur à 25% en septembre en Espagne, un niveau record qui avivait les inquiétudes sur la vigueur économique de la zone euro. “Mais les prix ont ensuite nettement rebondi et effacé leurs pertes, après la publication du PIB (produit intérieur brut) américain", qui s'est révélé “supérieur aux attentes", soulignait un analyste. De juillet à septembre, le produit intérieur brut des Etats-Unis a progressé de 2% en rythme annualisé par rapport au 2e trimestre, suscitant un bref regain d'optimisme qui a profité aux marchés des matières premières. Mais cet effet euphorique a été de courte durée, cette croissance restant encore en-deçà du niveau nécessaire pour faire reculer durablement le taux de chômage dans le pays. Les investisseurs sont également assombris par “les rumeurs d'abaissement de la note des Etats-Unis par l'agence de notation Fitch" ainsi que par “les résultats décevants d'Apple", qui entretiennent un environnement morose, selon un autre expert. APS