La découverte samedi dernier du corps d'un gardien tué à l'arme blanche dans un chantier a mis la population en émoi. Ce malheureux événement s'est produit dans la nuit de samedi à dimanche peu après minuit lorsque six personnes encagoulées ont fait irruption dans le grand chantier de Oued Sder, situé à 27 km de Djelfa, s'attaquant au gardien à l'aide d'un couteau. La victime n'a pu opposer de résistance face à cette bande organisée, contrairement à son collègue qui a réussi à prendre la fuite et alerter la gendarmerie de Aïn El Bel, à quelques encablures. Ce crime reste cependant une énigme car cette horde armée n'a rien subtilisé dans ce chantier qui regorge pourtant, de matériel et d'outillage précieux. A qui donc profite le crime ? Beaucoup se perdent en conjectures. Néanmoins, une thèse curieuse retient l'attention car laissant penser que ce crime serait commandité par ce qu'il convient d'appeler la maffia financière locale. Il reste à en connaître les tenants et les aboutissants. Toutefois, l'on soutient que cet acte odieux s'inscrirait dans une logique de terrorisme particulier, celui de semer la psychose dans ce chantier afin de faire fuir tout le monde, y compris les entrepreneurs. Pour rappel, le projet de Oued Sder pour l'acheminement de l'eau potable vers le chef-lieu de wilaya et dont l'enveloppe culmine à 200 milliards de centimes a été attribué à quatre entreprises de réalisation de travaux hydrauliques dont une appartenant à l'Etat. Ce projet, notons-le, avait été longtemps au centre des convoitises, et selon même certaines indiscrétions, les pressions tentées n'ont pu contraindre le wali à le saucissonner, et pour cause. Ce dernier ne rate aucune occasion pour s'évertuer à dire qu'il en fait un véritable challenge en y multipliant les inspections à l'instar d'un chef de projet. En témoigne le taux d'avancement des travaux d'environ 40% quatre mois après le coup d'envoi. En tout état de cause, l'enquête qui a été ouverte par la gendarmerie déterminera certainement les causes de ce drame.