Le manque d'argent au sein de l'équipe de Bordj Bou Arréridj est sur toutes les lèvres, et ce, au moment où la Ligue de football professionnel (LPA) menace le CABBA de rejeter tout dossier d'enregistrement de joueurs nouvellement recrutés pour non-application des décisions de la Chambre de résolution des litiges, conformément au point 7 des dispositions réglementaires 2013/2014. De plus, si aucune solution n'est trouvée dans les jours à venir pour assainir sa situation, le CABBA sera poursuivi par la commission de discipline. Cette fois, les dirigeants et les amoureux du CABBA prennent cette menace très au sérieux. Malgré ce flot d'incertitudes et de rumeurs pessimistes, le vestiaire de l'équipe semble échapper à cette peur générale. S'ils reconnaissent s'intéresser au problème, les joueurs présents semblent sereins. «Il ne sert à rien de paniquer. Nous, on n'y peut rien de toute façon. Il faut se focaliser sur la préparation et laisser les dirigeants gérer cette situation», lance Abdelhak Mansour, rapidement relayé par Bendahmane : «On n'en parle pas entre nous. Il y a des gens en place qui s'occupent de ce problème. Nous, on doit se concentrer sur le sportif, comme on l'avait fait il y a un an avec la prise de pouvoir du président Moussa Merzougui.» Pourtant, de nombreux joueurs, les nouvelles recrues notamment, pourraient se retrouver sans club et donc au chômage en cas de nouvelles sanctions. Une situation que les joueurs assument. «C'est dur de voir le club dans cette situation, mais je fais confiance aux dirigeants», dit un des managers présents à Bordj Bou Arréridj. Les discussions pour trouver au moins 1,4 milliard vont bon train, que ce soit au sein du club ou à l'extérieur. «Je n'ai rien de concret. Aucune proposition», dit le président du CABBA, Moussa Merzougui. Sans une perfusion d'au moins 2 milliards, le CABBA risque de ne pas être autorisé par la LPF à recruter de nouveaux joueurs pour la saison 2013-2014. «Nous sommes redevables, actuellement, par la somme de 1,4 milliard de centimes qu'il faut trouver rapidement afin de sortir de cette autre crise», ajoute Mourad Senouci, le directeur général de la SSPA. Selon le président Merzougui, une demande et un chèque de garantie seront déposés auprès de la LFP pour régler ce problème de recrutement. «J'espère que la LPF comprendra notre situation car on n'est pas les seuls ; dès que l'argent rentrera dans les caisses, tout le monde sera payé», assure-t-il. De son côté, le directeur général du club, Mourad Senouci, se rendra aujourd'hui à la LPF pour lui proposer de débiter cette somme des redevances télé. «S'ils n'acceptent pas, nous allons essayer de trouver cette somme auprès des Bordjiens», précise-t-il. Rien n'a pour l'instant filtré de leurs multiples contacts avec des entrepreneurs locaux. «On va essayer de collecter cette somme auprès des frères Benhamadi ou de Salah Bouda», lâche un dirigeant, qui ne désespère pas de rassembler la manne nécessaire pour payer la LPF et assurer le début de la préparation. Une certitude : les Bordjiens n'ont pas le choix, ils doivent payer rapidement et trouver l'argent nécessaire.