Du pain sous toutes ses formes fait partie du décor des poubelles depuis le début du mois sacré dans tous les quartiers de la ville d'Oran. En ce mois sacré de Ramadhan, le même scénario est au rendez-vous dans la plupart des foyers algériens. En plus de l'absence de gestion domestique des courses, on peut ajouter l'achat compulsif du jeûneur. Ainsi, une partie de ce qu'achètent les consommateurs durant la journée de Ramadhan le jettent après le jeûne. Tard le soir ou au petit matin, les poubelles sont remplies des restes des plats et en particulier le pain. Des milliers de sacs-poubelles contenant des produits alimentaires sont souvent jetés pêle-mêle dans les rues, ruelles et même dans les cages d'escaliers, offrant une image sinistre à nos cités et quartiers. Du pain sous toutes ses formes (étoile, rond, baguette…) fait partie du décor des poubelles depuis le début du mois sacré dans tous les quartiers de la ville d'Oran. Paradoxe en ce mois d'abstinence qu'il est difficile pour un musulman de justifier. L'Islam réprouve le gaspillage, a fortiori au mois de Ramadhan qui est un mois de spiritualité et de retour aux valeurs. Les quantités de nourriture retrouvées dans les détritus et les sacs-poubelles qui s'entassent dans les rues après le ftour seraient très importantes. Cela est d'autant plus désolant qu'il existe des gens qui galèrent pour faire un bol de soupe à leurs enfants alors que d'autres ne trouvent même pas un bout de pain. Rappelons que les représentants de l'UGCAA ont enregistré, l'année derrière, une perte de 50 millions de baguettes de pain jetées par les consommateurs. Pour faire face aux collines d'ordures qui se forment dans les quartiers d'Oran en quelques heures seulement, les éboueurs redoublent leurs activités de jour comme de nuit et ont du mal à faire face au volume impressionnant d'ordures ménagères jetées.