Le groupement allemand Centrotherm photovoltaïcs AG et Kinetics Germany GmbH avait remporté le projet de réalisation d'une usine de fabrication de modules photovoltaïques à Rouiba (Alger) pour un investissement de 29,8 milliards de dinars en février 2011. Le projet de l'usine de fabrication de modules photovoltaïques de Rouiba n'est pas remis en cause, malgré l'annulation du contrat avec les Allemands, selon une source proche du dossier. On se souvient qu'au mois de juin, la compagnie allemande Centrotherm, qui avait remporté le projet en 2011 dans le cadre d'un consortium (Centrotherm photovoltaïcs AG et Kinetics Germany GmbH) avait annoncé dans un bref communiqué avoir reçu une lettre de la Compagnie d'engineering de l'électricité et du gaz (CEEG, filiale du groupe Sonelgaz) l'informant de l'annulation du contrat de construction d'une usine de modules photovoltaïques. Le montant du contrat était de 290 millions d'euros, selon Centrotherm qui a indiqué être en train d'étudier les conséquences de cette annulation. En réalité, les ennuis de Centrotherm ont commencé sérieusement en juin 2012. La compagnie, qui subissait la crise vécue par le secteur du solaire, a vu sa situation financière devenir tendue et les assureurs-crédit ont commencé à lui couper les vivres. Même les banques lui avaient fermé l'accès à des lignes de crédit. Depuis le début de l'année 2012, les faillites d'entreprises spécialisées dans le solaire en Allemagne ont marqué le secteur. La concurrence des entreprises chinoises qui fabriquent du matériel pour le solaire moins cher et la réduction du soutien de l'Etat à l'industrie photovoltaïque étaient les principales causes de la chute. Il faut rappeler que le groupement allemand Centrotherm photovoltaïcs AG et Kinetics Germany GmbH avait remporté le projet de réalisation d'une usine de fabrication de modules photovoltaïques à Rouiba (Alger) pour un investissement de 29,8 milliards de dinars en février 2011. Ce projet s'inscrivait dans le programme national de développement des énergies renouvelables. L'usine devait produire des modules photovoltaïques d'une puissance de 100 à 120 MWc par an. A l'époque, selon les promoteurs du projet, la compagnie allemande Centrotherm était leader mondial dans le solaire. Les difficultés financières de Centrotherm et l'annulation du contrat posent le problème de la poursuite du projet, qui est quand même important pour la filière solaire en Algérie. Selon une source proche du dossier, le projet n'est pas remis en cause. Lors de l'apparition des premières difficultés, la source a indiqué que «les responsables chargés de la réalisation du projet avaient le choix entre résilier le contrat et relancer l'appel d'offres avec le risque de tomber sur un constructeur de moindre envergure et qui ne serait pas à l'abri d'une insolvabilité, ou profiter de cette récession et de la baisse des prix pour améliorer la rentabilité du projet. Ils ont préféré prendre leurs responsabilités et retenu la dernière variante». «Malheureusement, le processus de sortie de crise a été plus long que prévu.Cette société n'en est pas sortie indemne et la résiliation a été prononcée conformément aux dispositions contractuelles y afférentes.» «Toutefois, les travaux de construction se poursuivent et la mise en service de l'usine ne connaîtra pas plus de 15 mois de retard», selon la même source. «Des consultations pour l'acquisition des équipements seront relancées et les premiers modules sortiront en 2014 et la réception de l'usine est prévue pour juin 2015.»«La résiliation du contrat a eu lieu aux torts exclusifs du constructeur Centrotherm photovoltaïcs AG et Kinetics Germany GmbH, conformément aux dispositions contractuelles y afférentes», toujours selon la même source.