Les œuvres sociales de l'éducation font des mécontents Restructurées, il y a moins d'un an, avec l'élection d'un nouveau bureau exécutif, les œuvres sociales de l'éducation de la wilaya de Biskra font des mécontents au sein des enseignants, et du personnel de l'éducation nationale, constate-t-on auprès des intéressés. Cette structure destinée à apporter, entre autres services sociaux, aides et soutiens pécuniaires aux travailleurs de l'éducation nationale, avait retrouvé un capital de crédibilité et de sérieux et beaucoup de ses affiliés y voyaient une chance de bénéficier de ses prestations. Malheureusement, la dernière opération consistant à offrir aux travailleurs du secteur, auto-constructeurs d'un logement familial où postulants à l'achat d'un véhicule touristique, un crédit sans intérêts de 500 000 DA, remboursable sur 5 ans, ne fait pas que des heureux. En effet, les retraités et ceux qui sont appelés à prendre leurs retraites dans moins de cinq ans, en sont exclus. Ce qui provoque l'ire de C. Fatiha, directrice d'école primaire. «En 36 ans de carrière dans l'enseignement, je n'ai jamais pu avoir la moindre chose des œuvres sociales quand d'autres ont passé des vacances, acquis des voitures et même eu des maisons sur le dos des travailleurs. Maintenant que cette caisse semble jouer son rôle en faveur du personnel du secteur, on me dit que je n'ai droit à rien parce que dans 3 ans, je serai potentiellement à la retraite », se plaint-elle. D. Fateh, professeur du secondaire, désireux d'acquérir une voiture, se demande, lui, comment se fera le choix des heureux bénéficiaires, étant donné qu'il n'y a pour le moment qu'un quota de 120 véhicules pour des centaines de demandes et pourquoi une seule marque de voiture est-elle imposée à l'achat ? Autre récrimination contre l'administration des œuvres sociales, l'opacité et les retards dans les correspondances et la publication des bulletins illustrés par S. Fouzy, conseiller d'éducation qui raconte que son établissement a reçu l'annonce de l'organisation d'une omra, financée pour moitié par les œuvres sociales, juste la veille de la clôture des candidatures.
Un inspecteur des affaires religieuses tabassé à Tolga Mercredi dernier, peu avant la prière d'El Asr, Belgacem Benzine, inspecteur de la direction des affaires religieuses et des biens wakf, a été tabassé dans la mosquée Omar Ibn Khatab de la cité Tandja de la ville de Tolga, par une dizaine d'habitués de ce lieu, a-t-on appris de sources concordantes. En mission de travail dans cet édifice cultuel, le fonctionnaire a instruit l'imam et les personnes présentes de ne pas procéder, pendant les prières surérogatoires (Tarawih), à la lecture d'un seul Hizb (partie ou section du Coran) par soirée mais d'en lire deux. Une prescription qui n'a pas été du goût d'un groupe de fidèles, présentés comme des «Salafistes impénitents» qui auraient rétorqué que cette mosquée était leur fief et que l'Etat n'avait pas à leur commander de telles choses. Le ton est alors monté et les assaillants sont tombés à bras raccourcis sur l'inspecteur. Sans l'intervention de l'iman et de son auxiliaire qui ont agi pour mettre un terme à cette agression, la victime aurait pu y laisser la vie, raconte-t-on. Le visage tuméfié et le corps endolori, la victime a déposé plainte pour coups et blessures infligés à employé dans l'exercice de ses fonctions. Le lendemain matin, les agresseurs rejoints par une horde de sympathisants ont organisé une marche dans les rues de la ville pour dénoncer, selon eux, «les diktats et les dépassements de l'administration des affaires religieuses de la wilaya de Biskra.» Les services de sécurité ont ouvert une enquête afin de déterminer les tenants et les aboutissants de cette affaire. Désarroi des passionnés d'aviation L'underground des passionnés d'aviation de Biskra est traversé, ses jours-ci, par une tempête de désarroi et de déception, générée par la réception d'une correspondance émanant de la wilaya, faisant suite à leur demande d'agrément pour la création d'une association d'aéronautique et d'aéromodélisme, indique Laroussi Tahraoui, initiateur du projet. En effet, il leur est demandé de se conformer aux dispositions du code de l'aviation civile, fixant les règles générales, les conditions et les modalités de l'exploitation du service aérien et de fournir un curriculum vitae du personnel d'encadrement et d'instruction au sol et en vol, un descriptif des locaux d'apprentissage, dotés d'un simulateur de vol, pour les élèves pilotes et un tas d'autres documents administratifs. «Ce sont là des conditions impossibles à remplir pour nous. Même les plus grandes compagnies d'aviation n'ont pas de simulateur de vol valant plusieurs millions de dollars», réplique notre interlocuteur qui pense être victime d'un quiproquo et d'un malentendu de l'administration. Ses compagnons et lui s'étaient réunis le 17 février pour une assemblée générale afin d'ébaucher la création d'un simple club de jeunes amateurs d'aviation, axant ses activités sur l'étude de l'histoire de l'aviation à laquelle Biskra n'est pas étrangère, l'ouverture d'un atelier d'aéromodélisme (construction d'avions statiques et dynamiques) et l'initiation au pilotage d'ULM et de petits aéronefs. Abasourdis mais nullement découragés par la tournure des choses, ces amoureux d'aviation vont saisir par courrier le wali de Biskra pour le sensibiliser et demander à être traités selon les termes de la loi 12/06 du 12 Janvier 2012, régissant la création, le fonctionnement et la dissolution des associations de wilaya à caractère non lucratif.