Une p�tition circule depuis plusieurs semaines au sein des �tablissements scolaires, chez l�ensemble des travailleurs de l�Education nationale. Une premi�re liste de signataires (3378) a �t� d�j� transmise � l�Union nationale du personnel de l��ducation et de la formation (UNPEF). Les signataires demandent l�ouverture d�une enqu�te nationale sur la destination des �uvres sociales des travailleurs, et ce, depuis 1990, date de l�instauration d�un d�cret minist�riel portant gestion des �uvres sociales. Les propos tenus par le secr�taire g�n�ral de la Centrale syndicale Abdelmadjid Sidi Sa�d au tribunal de Blida, dans l�affaire Khalifa, o� il a annonc� sa responsabilit� dans le placement des 50 milliards de centimes appartenant aux �uvres sociales, dans les caisses de Khalifa Bank, sont � l�origine de l�agitation des travailleurs de l��ducation. Ayant largement discut� de cette question au niveau de leurs organisations syndicales, ces derniers r�clament aujourd�hui une transparence totale de la gestion des �uvres sociales. Lors d�une conf�rence de presse organis�e hier � son si�ge, l�UNPEF est all�e jusqu�� exiger le remboursement, par l�Etat, des 50 milliards de centimes plac�s dans la banque El- Khalifa. Il se trouve cependant que cette enveloppe est comme une go�te d�eau dans l�oc�an, sachant que les �uvres sociales g�n�rent chaque ann�e pr�s de 250 milliards de centimes, multipli�s par dix-sept ans, les comptes sont irr�els. Qu�a-t-on fait de cet argent ? C�est l�interrogation qui tourmente depuis plusieurs mois les travailleurs de l��ducation qui disent avoir �t� confisqu�s de leurs droits. �Nous demandons une enqu�te nationale sur les bilans de toutes ces ann�es de vol et de corruption�, a d�clar� le pr�sident du bureau d�Alger de l�UNPEF, M. A�ssa Hamzaoui. Le conf�rencier demande comme mesure provisoire et urgente le retrait de la commission des �uvres sociales des mains de l�UGTA, �tant donn� que ce syndicat a trahi la confiance des travailleurs et a contribu� � la dilapidation des biens publics. �L�UGTA doit figurer comme un syndicat parmi tous les autres. Il ne doit pas avoir le droit de regard sur la commission nationale des �uvres sociales, ni prendre des d�cisions � la place de celle-ci. Le d�cret qui donne cette pr�rogative � l�UGTA doit �tre annul� imm�diatement�, a-t-il ajout�. Les travailleurs demandent, par ailleurs, l�ouverture de deux autres dossiers �pineux dans les �uvres sociales, � savoir le logement et les v�hicules, objets de toutes les controverses. Des centaines de logements ont �t� acquis au nom des �uvres sociales et des milliers de v�hicules achet�s mais qui se sont �vapor�s dans la nature, au profit des cadres du secteur et autres personnes externes. �Nous exigeons toute la lumi�re sur la gestion de ces dossiers et sur les crit�res et proc�dures d�attribution de ces biens publics�, a affirm� l�orateur, qui insiste sur l�obligation de geler le dossier FNPOS, dont la gestion est douteuse. �Les logements FNPOS sont achet�s par la caisse des �uvres sociales, alors nous devons savoir qui devrait en b�n�ficier�, r�clame M. Hamzaoui. Passant � un autre point � l�ordre du jour de cette conf�rence de presse, le repr�sentant de l�UNPEF �voque la relation de travail de son syndicat avec l�administration. Il fait part des obstacles rencontr�s dans le dialogue avec l�acad�mie du centre, � Alger. Le syndicaliste s�insurge contre le recours permanent � la justice pour r�gler des conflits internes au secteur. En l�absence d�une administration juste et forte, les travailleurs de l��ducation nationale tra�nent leurs affaires dans les tribunaux, dans l�espoir de trouver une �coute � leurs dol�ances et encore faut-il que la justice n�use pas �galement de son pouvoir occulte pour rendre des verdicts au profit de l�administration. �Nous ne savons plus � quel saint nous vouer. Nous sommes victimes d�arbitraire, de harc�lement et d�abus de pouvoir. Notre �cole ne sort pas de son sinistre�, constate le conf�rencier qui se dit d�sol� de voir un secteur aussi important que l��ducation g�r� dans l�anarchie et l�incomp�tence.