Aucune pression ni intimidation ne pourra faire plier la détermination des enseignants de la direction nationale pour la réalisation du programme d'action déjà tracé par le conseil national et approuvé par les assemblées générales des adhérents. » C'est en ces termes qu'a réagi, hier, le coordinateur national adjoint du CNES chargé de la région ouest, M. Mechab, quant à la profusion des poursuites judiciaires actionnées depuis quelques jours contre les sections syndicales CNES ayant déposé des préavis de grève locaux. Après Mascara et Oran, la section CNES de Sidi Bel Abbès a, à son tour, reçu hier une convocation de la chambre administrative, suite à une action en référé introduite par le rectorat qui veut « empêcher » la grève nationale prévue à compter du 13 mai. Les représentants de la section locale comparaîtront, aujourd'hui, devant le juge de la chambre administrative. C'est aujourd'hui, aussi, qu'est attendu le verdict de la justice concernant l'action en référé visant la section CNES de Mascara, selon notre interlocuteur. Pour rappel, le ministre de l'Enseignement supérieur, Rachid Haraoubia, a, lors de sa conférence de presse du 7 mai 2006 à l'ENA, déclaré « qu'il n'écartait pas l'option de poursuites judiciaires contre les syndicalistes du CNES en raison de la grève ». Dans ce contexte, M. Mechab a précisé que le conseil national du syndicat est laissé en session ouverte depuis le 28 avril 2006 « afin de parer à toute éventualité et prendre les décisions nécessaires à même de protéger les intérêts de ses adhérents ». Dans un communiqué de presse rendu public, hier, la coordination ouest du CNES condamne « la promptitude du ministère de l'Enseignement supérieur à recourir à la justice ». Elle lance un appel à la mobilisation en direction des enseignants et enseignantes pour faire aboutir leurs revendications légitimes. Mais aussi défendre le libre exercice du droit syndical et le droit de grève, aujourd'hui menacés plus que jamais, et imposer un Etat de droit.