Le poisson surgelé est décongelé avant d'être vendu comme «frais» au détriment de la santé du consommateur. Décidemment, le mois de Ramadhan est la période propice à tous les dépassements pour certains commerçants peu scrupuleux. Ces derniers ne ratent pas une occasion pour s'enrichir, mettant la santé du consommateur en danger. Ces dernières années les prix du poisson frais ont connu des hausses vertigineuses. Aussi, certaine espèces sont de plus en plus rare. Ces deux facteurs ont donné naissances à des pratiques frauduleuses. Du poisson surgelé, décongelé et vendu comme frais au détriment de la santé publique. À la pêcherie, comme au marché de La Bastille et dans tous les autres marchés de poisson cette pratique a pris de l'ampleur. Des caisses de poissons décongelés et arrosés de temps en temps d'eau pour conserver leur fraîcheur, sont exposées sur des étals de fortunes à de petits prix. Et nombreux sont ceux qui se font avoir en croyant faire une belle affaire. Les connaisseurs, soutiennent «qu'il suffit de voir la couleur des bronches du poisson pour constater que la marchandise n'est pas fraîche». Mauvais temps, cherté du matériel de pêche, raréfaction du poisson sur nos côtes ce sont les raisons qu'avancent les pseudos vendeurs qui pratiquent cette méthode. En effet, le prix de la sardine, «le poisson du pauvre» comme le «petit monde» se plaît à le désigner, a grimpé, et depuis plusieurs mois il n'est pas descendu sous les 400, voire 500 dinars. Cette situation trouve son interprétation, de l'avis des experts, dans la faiblesse de l'offre. A cela s'ajoute aussi un fait climatique important qui ne favorisait pas la disponibilité. D´autres facteurs sont à prendre en compte, notamment le circuit de distribution et la mauvaise volonté des pêcheurs locaux à s´aventurer au large.
