L'arnaque touchant les produits alimentaires prend de l'ampleur à Mostaganem. Au niveau des marchés de la ville et le long de la Route nationale N°11 reliant Mostaganem à Benabdelmalek Ramdane, des caisses de poissons décongelés et arrosés de temps en temps d'eau pour conserver leur fraîcheur, sont exposées sur les étals de certains vendeurs.Ces derniers temps, les pseudo–commerçants, avides de gains faciles, profitent de l'ignorance des clients pour écouler le poisson décongelé au prix du frais. Ainsi, la crevette décongelée est proposée au prix de la fraîche qui varie entre 900 et 1.100 dinars le kilogramme, le Merlan est cédé à 1.000 dinars le kilogramme, alors qu'il ne devait pas dépasser le prix taxé des 380 dinars le kilogramme. Quant au rouget, proposé comme le merlan surgelé, son prix ne doit pas dépasser normalement les 360 dinars. Certains vendeurs interrogés sur la provenance du poisson, affirment que cette marchandise a été ramenée le matin même du port de Mostaganem et de certains points de vente. Des connaisseurs questionnés à leur tour, s'éloignent des marchands pour démentir les propos des vendeurs. Ils soutiennent «qu'il suffit de voir la couleur des bronches du poisson pour constater que la marchandise n'est pas fraîche». Par ailleurs, l'on apprend qu'une enveloppe de 10 milliards centimes a été destinée à la réalisation de trois pêcheries modernes répondant aux normes internationales sur les sites de la Salamandre, Stidia et Sidi Lakhdar. Les projets en question seront édifiés au niveau des trois ports de pêche déjà existant. Ils seront dotés de chambres froides, bureaux d'hygiène, un hall de vente à la criée et tous les équipements nécessaires. Les produits halieutiques seront contrôlés sur les lieux même pour éviter toute arnaque et tricherie, souligne une source de la direction de la Pêche et des ressources halieutiques. Par ailleurs, l'on apprend également que plusieurs commerçants de la wilaya de Mostaganem se sont plaints de la tricherie sur le vinaigre. Selon Slimane A., épicier de son état, il a été constaté que des caisses de vinaigre blanc, d'une contenance de 12 bouteilles de 750 cl chacune, font l'objet de fraude. Bon nombre de ces bouteilles sont remplies d'eau, à la place du vinaigre. «Malheureusement, ajoute L. Kamel, un autre commerçant, on ne peut identifier le commerçant ambulant du fait que le produit ne comporte aucune étiquette permettant de connaître son origine». La bouteille de vinaigre est vendue au détail à 20 dinars. A ce propos, des citoyens et autres élus diront : «Les commerçants et les consommateurs doivent être vigilants pour dénoncer en temps propice ces fraudeurs».