Comment décortiquer un texte littéraire de manière à en extraire la « substantifique moelle » qu'il renferme pour employer cette expression de Rabelais ? C'est la problématique de ce 3e colloque national qui, ouvert hier au Centre culturel islamique à Bouira, clôturera ses travaux demain. Ainsi, du 9 au 11 mai, des professeurs d'universités (celles du centre du pays), tenteront d'aborder des textes littéraires et scientifiques et même sacrés (Sourates) sous les approches structurales sémiotique, psychanalytique, pragmatique et sociologique pour dégager le sens profond qui n'apparaît pas toujours de façon évidente après une lecture ordinaire. Déjà Rabelais, mais également Montaigne, nous invitent à casser l'os, qui est ici le texte, pour en extraire cette substantifique moelle, dont il est question plus haut. Les intervenants de cette première journée, en l'occurrence Boudjemaâ El Wali (Blida) et son application des nouvelles méthodes critiques, Kaci Abderrahmane (Adrar) et sa communication sur la délimitation des concepts, Sadia Ben Stiti, (M'sila) et son intervention sur l'espace narratif dans le roman, Ammar Sassi (Blida) et sa méthode descriptive dans le discours du texte sacré (coranique), Hacène Rachdi (Sétif) et son discours narratif et la méthode et d'autres universitaires comme Hmidouche Ahmed (Bouira) et son intervention sur le texte narratif et la biographie, Mohamed Amine Khelladi (Adrar) et son approche sur la stylistique, Abderrahmane Ben Yettou (M'sila) et la sémiotique du titre, ne disent pas autre chose dans leur quête du sens et son approfondissement, toujours poussée plus loin de manière à gérer des textes à l'infinie. On imagine de cette manière l'enrichissement du texte pris comme objet d'étude à travers le prisme d'une palette de méthodes aussi variées qu'analytiquement efficaces.