Depuis le pronunciamiento opéré à la tête de l'association sportive Entente sportive de Souk Ahras (ESSA) contre la personne de Ali Rouainia avec la bénédiction de la direction de la jeunesse et des sports (DJS) et de l'administration locale, rien ne baigne dans l'huile au sein de ladite association. Mercredi dernier, plusieurs membres de l'assemblée générale ont pris attache avec El Watan pour dénoncer de graves anomalies dans la gestion et annoncer l'échec du bureau, présidé, pour rappel, par un entrepreneur. «Nous sommes à quelques semaines du début des entraînements et la présentation du dossier d'engament pour la section de football et rien n'a encore été fait à cause d'une incompétence chronique des membres dirigeants de l'ESSA», a déclaré le chef de file du groupe opposant. Et d'ajouter: «Le bureau de l'association veut créer des sections fantoches, sans document officiel ni délibération, et ce aux fins de maintenir la mainmise sur toutes les sections, les orienter à sa guise et les instrumentaliser par la suite (…) ; le président de la section de basket-ball a démissionné la semaine dernière pour la même raison.». Il y a quelques mois, l'ex-président de l'association avait dévoilé, par voie de justice et de presse, de graves irrégularités dans la gestion des associations sportives. Lesquelles révélations avaient provoqué des réactions dans le milieu financier et chez quelques élus, éclaboussés depuis l'année 2007 par des scandales confirmés par les enquêteurs de l'IGF (rapport remis à El Watan). Un mois après, le président précité est «limogé» par une décision administrative. Ce fut la solution «idéale» pour taire certaines vérités. Qu'en est-il de cet autre groupe qui menace de déballer d'autres scandales inédits? L'affaire ESSA n'est qu'une querelle intestine au sein d'une entité où des membres épris de leadership tentent de déboulonner d'autres membres. C'est le secteur par où avait auparavant commencé l'audition, et ensuite la condamnation d'un juge actuellement en fuite.