Depuis que les pouvoirs publics aveint menés une grande campagne de délocalisation des marchés informels de différents quartiers de la ville, les habitants ont cru que c'en était fini avec l'informel mais il a suffi de peu pour qu'ils soient désillusionnés. Au centre-ville de Tiaret, à l'entrée du marché couvert, grâce à un laxisme ambiant et un relâchement dans la vigilance, les marchands ont repris de l'espace et réinvestit les trottoirs alentours créant une véritable cacophonie à nulle autre pareille. La situation reste mal vue par beaucoup de Tiarétis qui disent «ne pas comprendre ce laisser-aller des pouvoirs publics à un moment où la ville a été nettoyée». Il est vrai que l'essentiel de ces marchands venus squatter l'espace public sont de petits vendeurs qui gagnent petitement leur vie «mais, badiner avec les principes peut mener à l'anarchie». Ce ne sont pourtant pas les espaces désignés pour ces marchands qui manquent. Certaines structures, pourtant complètement aménagées, restent désespérément vides à l'exemple du marché de la route «Aïn Guesma» nonobstant la réalisation de deux autres unités, l'une à la cité «CADAT» et l'autre au quartier «Ettefah». La situation est aussi exacerbée par un manque de contrôle. Sinon, comment expliquer que les poissonniers continuent d'écouler leurs produits dans des conditions aléatoires, voire préjudiciables pour la santé humaine ? Alerté sur cette situation, le chef de daïra de Tiaret, M Rakaa Abdelkader dit «suivre avec attention ces activités», à cela il ajoute que la progression dans l'espace est limitée et suivie par les services de sécurité et les services de l'APC. «Nous allons bientôt réceptionner un marché de proximité pour atténuer la pression.»