A travers l'univers des signes que constitue tout texte littéraire, notamment le roman, la critique, dans sa fonction cognitive, se livre à un travail de décryptage sur le signifiant (mot) pour dégager le signifié. La tâche, au contact du texte, est d'autant plus malaisée que la critique dispose de plus d'une corde dans son sac dans ses multiples approches. Celles-ci, qu'elles soient structurales, sémiotiques, thématiques, psychanalytiques, sociologiques ou simplement pragmatiques, s'efforcent chacune à élargir le champ sémantique jusqu'à l'infini, ce qui conduit inévitablement à la transformation complète du texte initial. La deuxième journée du troisième colloque national sur le texte littéraire, ainsi qu'elle tente de cerner la problématique liée au texte littéraire et aux différentes approches, perçues comme autant d'instruments au service de la critique dans sa fonction cognitive, pose celle des langues et des transpositions nécessaires des concepts : des autres langues vers l'arabe, par exemple. Quoi qu'il en soit, c'est vers une réalité linguistique basée sur un ordre des signes évident que nous entraînaient hier les profs d'université, en l'occurrence Hadj Serraï et son approche socio-psychologique du personnage, Laoufi Boualem et son approche sociologique, Nouari Saoudi et El Yamine Ben Toumi et leur méthode pragmatique ou Abdelmalek Dhayf et son point de vue sémiotique.