L'opération couffin de Ramadhan étant bloquée, qu'attendent les autorités pour appliquer l'article 100 du code communal ? En ce mois de carême, les opérations de solidarité à Heuraoua ne seront pas initiées sur subvention de la wilaya, mais elles seront menées grâce aux dons des particuliers. L'assemblée étant en situation de blocage, des élus frondeurs bloquent systématiquement, depuis quelques mois, toutes les délibérations de l'assemblée, y compris celles ayant trait au couffin du Ramadhan. La présidente de l'APC et quelques élus, qui se sont démarqués de cette démarche de blocage, se démènent pour collecter des denrées alimentaires auprès de donateurs, et les redistribuer ensuite aux familles nécessiteuses de la commune. «Nous avons pris l'initiative de solliciter les industriels de la commune pour participer à l'opération du couffin de Ramadhan. Nous commençons à avoir des échos favorables qui nous permettrons de venir en aide à nos concitoyens défavorisés», dira un élu de l'assemblée. Signalons, que les services de l'APC ont enregistré 1126 demandes d'aide, dans le cadre des opérations de solidarité du mois de Ramadhan. Ces citoyens démunis, voyant les jours s'écouler sans voir l'ombre d'une aide, se sont rapprochés des services de l'APC. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce sont les mêmes élus qui sont à l'origine du blocage de l'opération du couffin de Ramadhan à l'assemblée, qui les reçoivent et qui les informent de la manière la plus erronée qui soit, du fait qu'ils ne sont pour rien dans cette situation. Notons qu'en dépit du gel prolongé du travail de l'assemblée, cette dernière va organiser, nous affirme-t-on, une opération de circoncision dont bénéficieront 50 enfants issus de familles déshéritées. L'opération de circoncision de ces enfants est également le fruit du travail de quelques élus et de la présidente de l'APC, qui ont fait appel à la solidarité et au sens de l'humanisme des citoyens de la commune. «20 enfants seront circoncis à l'hôpital de Rouiba, les autres seront pris en charge à l'hôpital de Aïn Taya», assure un élu. Il convient de rappeler qu'en pareille situation de blocage, le wali délégué, en application de l'article 100 du code communal, peut intervenir par des instructions afin de gérer les affaires de la municipalité. Cependant, cette démarche n'a jamais été entreprise, on ne sait d'ailleurs pas pour quelles raisons, et les citoyens de la commune continuent d'être pénalisés. Si les affaires courantes de la commune peuvent attendre le dénouement de la situation à l'assemblée, l'aide à la population démunie ne saurait aucunement attendre. Les citoyens de la commune sont en droit de se poser des questions sur les réelles motivations de ces élus frondeurs, et l'indifférence du wali délégué afin de dégeler la situation. Car, arriver au point de bloquer des actions humanitaires relève du surréalisme. Quand il est question d'aider son prochain, il convient par humanisme de passer outre toutes les considérations partisanes ou les conflits d'intérêt.