Depuis le début du mois de Ramadhan, les services de la voirie de Boufarik sont à pied d'œuvre pour que la ville ne se noie pas sous les immondices. Les gens consomment beaucoup et la plupart des aliments, y compris le pain, finissent dans les poubelles. Mais ce n'est pas le problème du gaspillage que nous allons aborder, c'est plutôt celui de l'incivisme des citoyens et leur persévérance dans le laisser-aller. Qu'on en juge ! De passage devant les différentes bennes à ordures installées dans les cités à grande concentration de population, nous avons été consternés par un spectacle déplorable et désolant à la fois : un amoncellement de déchets devant les dépotoirs métalliques qui sont pourtant à moitié remplis. Il suffit que certains jettent leurs sachets sur le sol pour que d'autres suivent. Cela est un véritable calvaire pour les éboueurs qui peinent à remplir eux-mêmes les bennes lors de leur enlèvement. Le comble, c'est qu'ils trouvent sur le sol de vieux meubles dont se débarrassent certains habitants. Pour ne pas se déplacer vers les bennes installées dans leur cité, par fainéantise, l'incivisme et le manque de savoir-vivre des gens qui vont jusqu'à jeter des ordures du haut des balcons, créant ainsi des décharges sauvages. La question qui se pose : peut-on éduquer une population indisciplinée qui s'est habituée à la saleté au quotidien et dont elle est la principale cause ?
