L'intersyndicale de la fonction publique envisage d'intensifier les actions en vue de forcer les pouvoirs publics à répondre favorablement aux revendications des travailleurs. Trois jours après l'organisation d'une première grève, le 9 mai, l'intersyndicale regroupant différents syndicats autonomes de la fonction publique, dont le CNAPEST, le CLA, le SNAPAP..., ne compte pas baisser les bras. Au contraire, les représentants des syndicats autonomes de la fonction publique se sont montrés plus déterminés à poursuivre leur lutte. « La grève du 9 mai nous a montré que nous sommes plus forts et capables de mobiliser le maximum de travailleurs. La prochaine fois, nous serons encore plus nombreux », a affirmé, hier à Alger, Ali Lemdani, chargé de communication du CNAPEST, lors d'une conférence de presse des membres de l'intersyndicale de la fonction publique. Cette première action de l'intersyndicale a démontré, selon Redouane Osmane, que les travailleurs ont pris conscience de leur situation socioprofessionnelle. « Les fonctionnaires ont prouvé à travers ce débrayage leur refus de la précarité, les salaires misérables et l'interdiction du droit à l'exercice libre du syndicalisme. Dans certaines wilayas, les grévistes ont été harcelés et réprimés même par les services de sécurité », a-t-il déclaré. Les syndicalistes, satisfaits par les résultats de la grève du 9 mai, menacent de radicaliser davantage leurs actions. Le syndicat autonome de l'administration (SNAPAP) propose d'organiser une grève de plus de 3 jours. La direction de l'intersyndicale de la fonction publique se réunira dans le courant de la semaine pour arrêter les actions à mener. Selon le responsable du SNAPAP et ses amis des autres syndicats autonomes, en sus du harcèlement judiciaire et policier, le gouvernement a tenté de déstabiliser les bases de l'organisation. Selon eux, les services du chef du gouvernement ont adressé, juste après la grève du 9 mai, une missive ou un télégramme à toutes les wilayas exhortant les fonctionnaires à ne pas adhérer aux actions de grève. « Dans ce message, on leur a demandé de patienter un moment. On leur a promis également qu'il y aura une augmentation des salaires », a ajouté Hadj Djilani Mohamed, chargé de communication du SNAPAP.