L'office, considéré comme un EPIC de la wilaya, est, par ailleurs, concerné par le programme stratégique de la wilaya. Le complexe sportif du Caroubier, géré par l'Office des parcs de sports et loisirs d'Alger (OPLA), est boudé par les familles, qui ne s'y aventurent presque jamais. La proximité des quartiers de la Glacière ou des Sablettes, longtemps points de chute des délinquants de tous poils, dissuade les visiteurs. Le mois sacré du Ramadhan a été l'occasion inespérée pour la direction de voir les familles renouer avec ce centre : des galas ont été organisés tout au long du mois sacré. «Vu le retard dans le projet des Sablettes, où un chapiteau devait accueillir les festivités du mois sacré, la commission de pilotage de la wilaya a décidé de délocaliser chez nous les galas qu'on a organisés la nuit sur la carrière gazonnée du centre. On a reçu Mourad Djaafri, Meskoud, Samah Akla, Bariza, Kamel Aoun, Hassiba Abderaouf, Noureddine Alam. La star du football, Madjer, nous a honorés de sa présence à l'occasion de la cérémonie organisée pour la circoncision des enfants d'Hussein Dey et les lauréats du baccalauréat», signale Kirat Rachid, directeur de l'OPLA, qui fait remarquer qu'il est s'entendu avec le directeur de l'EPIC Arts et Culture pour prolonger jusqu'au mois de septembre les festivités. Le centre existe depuis l'époque coloniale. «Les gens venaient s'entraîner dans ce site qui était en 1958 une terrain vague avec tout juste quelques rares infrastructures. C'est le président Houari Boumediène qui a lancé le projet du centre au début des années 1970. Il y a eu un concours de saut d'obstacles à Tunis et il devait y avoir l'année d'après un autre à Alger où des espaces adéquats pour ce sport faisaient défaut. Les autorités ont alors décidé de mettre les bouchées doubles pour être au rendez-vous. Le maître d'œuvre de toute l'opération est le colonel Aouchiche, qui fut responsable de la DNC et plus tard ministre de l'Habitat. Le projet a été réalisé, grâce à l'abnégation d'Aouchiche, en trois mois. Les Tunisiens, venus inspecter les lieux, étaient surpris par le résultat. Ils croyaient que les Algériens les avaient bernés et avaientchangé de site», relève le directeur de l'OPLA. La DNC, dirigée par un passionné, a construit les quelques infrastructures occupées toujours par l'OPLA. L'hippodrome, autre grande infrastructure de ce centre d'une vingtaine d'hectares, a été aménagé par la wilaya qui a confié sa gestion à l'OPLA. «On a réhabilité le champ de course et construit les box (une soixantaine sont occupés par des particuliers). On a participé pour un temps à la gestion des courses avant que les autorités ne décident de transférer l'hippodrome à la Société des courses. Cette dernière a des bureaux et des champs de course partout. Nous, nous prenons part aux courses avec nos chevaux et jokers», signale Kirat qui souligne que les infrastructures d'équitation sont des biens de la wilaya qu'elle a hérités de l'ancienne société gérante, qui était en liquidation. Réhabiliter le centre ! L'Office, qui fut au centre d'un conflit (lire l'entretien) compte revenir à sa vocation de mini-complexe sportif. Une école d'équitation est déjà ouverte. «Notre école dispose d'une dizaines de chevaux. Des associations et des particuliers peuvent pratiquer à loisir à ce sport. Pour y adhérer, il suffit de payer une cotisation de 3000 DA par mois pour 2 à 3 jusqu'à 4 séances par semaine. L'âge exigé des apprentis cavaliers est de 12 ans et plus. Il y a actuellement 200 apprenants. Notre centre est ouvert jusqu'à 20h», précise le directeur. L'OPLA dispose également d'autres infrastructures sportives (terrains gazonnés, salles) qui lui permettent de recevoir plusieurs équipes de l'Algérois. «On a des associations de football, de volley-ball, de hand-ball, de karaté et de judo, domiciliées chez nous. Nous accueillons, entre autres, les équipes de judo de l'USM Alger. La ASSN (section lutte), dirigée par le DTS M. Bouras. On a une salle de sport de deux niveaux. L'établissement compte, par ailleurs, ouvrir une école pour les enfants de l'OPLA et des autres EPIC de la wilaya», indique Kirat. Les espaces sont aussi ouverts aux équipes des différentes corporations et aux jeunes des quartiers. «Il y a le groupe des avocats, des professeurs et des journalistes qui viennent s'entraîner chez nous. Des sportifs qui viennent faire des regroupements d'une semaine, dix jours, sont hébergés dans les deux hôtels de l'OPLA et les deux auberges. Le créneau est à 2000 dinars l'heure. Le tarif sera changé suivant l'heure du déroulement de la séance (matin ou soir). Le créneau passera à 3000 dinars la nuit», précise-t-il. Des travaux d'aménagement du site sont lancés périodiquement. «Nous allouons chaque année un budget pour les opérations de désherbage et nettoyage du centre équestre, menées à partir du mois de mai et avril. Nous avons décidé de mettre du gazon. On s'est entendu avec la DTP pour cette opération et même la plantation de palmiers pour permettre aux familles de pique-niquer. On a ramené 500 camions de 10 tonnes. D'ici septembre, l'opération sera complètement achevée», affirme Kirat. Plus important : l'office, considéré comme un EPIC de la wilaya est, par ailleurs, concerné par le programme stratégique de la wilaya. «Il est prévu, dans le cadre de l'aménagement de la baie d'Alger, un grand complexe sportif : une salle omnisports et une piscine olympique. L'avis adjudication a été lancé en mai dernier. Le choix du bureau d'études pour le suivi des travaux, se fera d'ici une semaine. Le wali a voulu quelque chose de top en changeant déjà l'intitulé de ce futur complexe : le quartier des sports. La piscine, d'après le bureau d'études du plan d'aménagement (Arte Charpentier), qui a fait une visite chez nous, est dotée de 5000 places alors que la salle omnisports disposera de 15 000 places. La superficie du terrain où seront construites ces infrastructures est de 12 h», a indiqué le directeur qui affirme que les espaces mitoyens à l'office pourrait être démolis à l'avenir (gare routière, caserne, etc.), à la faveur de cet ambitieux projet.