Le Fonds syndical d'investissement pour l'emploi (FSIE) sera opérationnel dès janvier 2006 après la mise en place des mécanismes et des instruments nécessaires. Inspiré du modèle canadien, le FSIE trouvera un cadre juridique adéquat dans l'avant-projet de loi de finances pour 2005 qui sera soumis à l'approbation du Parlement durant la session en cours. Le secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi-Saïd, l'a affirmé hier, lors du séminaire tenu à la Maison du peuple à Alger et consacré aux exposés et débats sur l'avant-projet de la création de ce fonds. « Le projet de loi a introduit les dispositions réglementaires de ce fonds », a souligné M. Sidi-Saïd dans son intervention à l'ouverture du séminaire organisé par la Fédération nationale des travailleurs du pétrole, du gaz et de l'énergie (FNTPGE). La création de ce fonds, initiée par la centrale syndicale, a été appuyée par le chef du gouvernement lors de la tripartite de 2003. Ce fonds sera alimenté par les souscriptions et les épargnes des travailleurs et d'autres partenaires qui deviendront des actionnaires dans des PME. « Afin de stimuler les travailleurs à déposer leurs économies dans le FSIE, l'Etat a décidé d'y injecter 700 millions de dinars sous forme de bonifications aux déposants », a indiqué M. Arab, du ministère délégué chargé de la Participation et de la Promotion de l'investissement. Et d'ajouter : « Ce fonds sera exonéré d'impôts. » Le FSIE interviendra pour sauvegarder l'emploi, en aidant financièrement et techniquement les PME à démarrer et à consolider leurs opérations en cas de difficultés financières. Sidi Saïd a exclut que ce fonds soit une propriété de l'UGTA. Sa gestion se fera, a-t-il souligné, dans la transparence absolue et la clarté. Aux yeux du secrétaire général de la FNTPGE, Mohamed Badreddine, ce fonds est un moyen financier permettant de préserver l'emploi et d'en créer d'autres. Comment peut-on réussir une telle initiative ? Pour ce faire, l'UGTA lancera dans les prochains jours des rencontres régionales en vue de vulgariser les bienfaits de ce fonds et de sensibiliser les travailleurs à y contribuer. Certains experts ayant participé à la création du Fonds de solidarité de Québec (FSQ), en 1983, y étaient présents pour donner leur savoir-faire en la matière. A noter que le FSQ a engrangé 50 milliards de dollars canadiens et a pu drainer 500 000 adhérents parmi une population active de 3 millions de personnes.